Le montreur d'histoires

La vie n'est pas une histoire. Ou alors, celui qui la raconte le fait vraiment très mal.

Je ne sais pas comment je réagirais si je venais à perdre à jamais mon Afrique...Est-ce qu'on oublie les odeurs? Est-ce qu'on oublie les couleurs? Est-ce qu'on oublie qu'ici, ce sont les oiseaux qui se taisent pour écouter les rires des enfants?

La peur est toujours mauvaise conseillère.

Tu avais déjà remarqué frérot ? Quelle que soit la couleur de leur peau, jaune, rouge, rose, brune...leurs os sont blancs.

D’abord, l’homme n’est qu’une idée d’homme. Une promesse, une envie. L’idée mûrit. L’idée grandit. Elle prend son temps… Puis l’idée vient au monde. Elle s’agite parfois, là, à l’intérieur. Elle se rappelle à notre souvenir. Puis l’idée vient au monde. Et l’histoire commence…

- un jour, un homme est entré dans ma chambre. C'était le mari qu'on m'avait choisi.
Même avec son plus beau boubou, on pouvait difficilement le confondre avec le prince charmant... Il avait cinquante-quatre ans, j'en avais douze.
Il m'a emmené dans sa maison, m'a épousé et m'a fait beaucoup d'enfants comme dans le conte.

Je rêvais qu’un prince charmant, blanc aux cheveux jaunes, comme dans le livre du maître, entrerait dans ma chambre et poserait un baiser sur mes lèvres... qu’il me prendrait dans ses bras, m’emporterait sur son cheval vers son château où nous nous marierions, serions heureux et, surtout, n’aurions pas beaucoup d’enfants. (7)