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Critique de raton-liseur


L'éditrice Sabine Wespieser met un point d'honneur à publier dix à douze livres par an seulement, mais à donner une vraie chance à tous ses livres. J'ai lu l'année dernière deux de ses publications, mais à chaque fois des traductions.Lorsque je l'ai entendu parler de ce livre avec enthousiasme au moment de sa publication, j'ai tout de suite su que c'était avec ce livre que je voulais découvrir sa publication francophone et son travail d'éditrice dans le choix des textes.
Beyrouk n'est pas un inconnu, il a déjà plusieurs livres à son actif, même s'il me semble que celui-ci est le premier publié directement par un éditeur français. Avec ce livre, il invite le lecteur à suivre les récits d'un père, que l'on sait très vite en prison et de son fils, recueilli par un voisin. Deux personnages qui se racontent, avec la sincérité de celui qui se trouve face à lui-même et veut comprendre. Deux versions d'une même histoire qui finissent par diverger.
C'est un livre poignant sur la perte de repères dans une société en mutation, sur les rêves d'ascension sociale et de bonheur familial. C'est un livre d'oppositions sans fin et de désillusions successives, un livre plein d'une immense tristesse résignée, où le vent du désert est la seule caresse qui peut-être pourrait être rédemptrice si seulement on veut bien la laisser nous envelopper. Un texte d'une poésie simple, qui plaira aux lecteurs qui aiment la finesse d'une plume et la légèreté d'une prose, un livre qui mêle la caresse et l'âpreté dit d'une dune de sable trop longtemps oubliée.
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