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Citations sur Parias (9)

tous, je les aime, je pense à eux, et ça fait mal, je te jure, parce que c'est pas bon d'aimer beaucoup les gens, ça donne mal au ventre quand ils sont loin, ou qu'ils ont quelque chose, et puis ça rend trop malheureux, et puis tu sais pas, c'est trop dur, car moi, maintenant, chaque fois, j'ai envie de pleurer et c'est pas bien, ça, faut rester un homme, n'est-ce pas?
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Même si son patron crie toujours sur lui et l'insulte, Momo ne dit jamais rien, il est vraiment devenu un homme, il va pouvoir devenir mécanicien à temps plein, c'est sûr.
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Un jour, on jouait au moriba, moi je courais pour me cacher et Sara m'a vu, elle m'a mis le pan de son voile sur la tête. "Voilà, je te cache !". Elle sentait bon, j'étais comme évanoui, tellement j'étais heureux, et ma tête était près de son ventre, de ses aisselles, il m'est même arrivé quelque chose en bas, mais Momo, il m'a grondé après : "Faut plus te cacher sous les femmes, c'est pas bien", j'ai pas répondu.
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Je te parle de moi, comme si tu ne savais pas tout, comme si mon histoire ne t'avait pas écorchée vive, comme si tu ne comptais pas tes blessures comme autant de témoignages de mes mensonges, de ma suffisance, de ma folie à te vouloir à mes côtés, coûte que coûte.
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Tu vois, ils ne sont pas si pauvres que ça, les nomades, seulement la richesse, à leurs yeux, ce n'est pas les millions, c'est le bétail qu'on caresse le matin et qu'on voit revenir le soir.
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oui, je ne suis qu’un enfant, ma vie, je ne suis qu’un jeune garçon qui court éperdument derrière une balle perdue, portant gravés sur son cuir les signes d’une folie enfouie sous les détritus des nouvelles cités.
(p. 132, “Le père”).
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Alors il s’est fâché et il m’a crié : « Tu est bête, toi, ou quoi, tu crois que le paradis, (…) c’est pour nous, les enfants du PK, des bâtards, des voleurs, ou pour nos parents, des ignares qui savent même pas lire, et des brutes qui travaillent dur pour rien, ou qui font rien pour rien, tu crois que le bon Dieu va laisser cette merde-là salir son beau paradis, non c’est n’importe quoi. »
(p. 101-102, “Le fils”).
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Moi j’avais bien envie parfois de retourner en classe, il y faisait toujours sombre et on était protégés du soleil, et puis il y avait tellement d’élèves que le maître ne pouvait rien dire et qu’on pouvait s’amuser, et à la récréation, on faisait plein de jeux, sauf que les plus grands nous rançonnaient un peu, mais, ça, c’est pas grave, c’est normal, d’ailleurs moi j’avais toujours des habits propres, mes cahiers aussi, enfin presque. Seulement, depuis que « ça » est arrivé, je peux plus y aller, ils sont trop méchants, les enfants.
(p. 45, “Le fils”).
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C’est vrai que j’étais jaloux et que, toi, tu te regardais vivre et ne prêtais pas attention aux tortures que j’endurais. Tu avais déjà trop d’amis, ils te faisaient rire pendant que moi je regardais ailleurs, d’un air renfrogné. Tu savourais déjà, je le sais, les compliments des hommes dans la rue, tu disparais parfois des heures dans la journée, et à mes inquiétudes, à mon visage ravagé, tu répondais : « Et alors, je n’ai pas le droit de sortir? » J’essayais, moi, de te retenir en te dessinant un futur merveilleux.
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