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32 Décembre. Une date qui sonne comme un comble, comme le glas d'une première partie d'histoire, comme le cliffhanger du premier tome de cette tétralogie très particulière, celle du Monstre, par Enki Bilal.

Après l'événement final, très enthousiasmant, du premier opus, Enki Bilal nous remmène dans son monde futuriste, angoissant, pervers, calculateur et un brin dérangeant (un brin seulement, bien sûr.. !). Reprenant les thèmes du premier tome, celui-ci y ajoute quelques tacles (au propre comme au figuré) chers à l'auteur : la critique dénuée de sens de l'art en général, sa frivolité ainsi que celle de la mode, et enfin son attrait pour le football, même dans une situation très futuriste.
Dans l'ensemble, ce tome est, je pense, mon préféré de la tétralogie, car c'est ici qu'on sent le mieux la nature du Monstre, qui s'impose comme héros malgré nous ; de plus, c'est dans cet opus que l'on s'amuse le plus à découvrir les petits détails qui fourmillent dans les dessins magnifiques d'Enki Bilal. En effet, une fois de plus, l'auteur fait preuve d'un sens du trait assez vertigineux, surtout dans les planches les plus dérangeantes en fait (membres décharnés, explosion, etc.). le tout est vraiment beau à voir et cela vaut le coup d'oeil et le coup, tout court, d'acheter une telle bande dessinée. À la lecture de ce tome-ci, la seule pensée négative possible et plausible est : comment Enki Bilal va-t-il boucler sa tétralogie de manière cohérente ? car sinon pour le reste, tout m'a enchanté.

Un album magnifique donc, aussi énigmatique que son titre, mais dont la valeur ne se discute pas, à mes yeux.
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Je me suis emballée trop vite en emportant avec moi cet ouvrage avant de partir en confinement. Emballée par le titre, et surtout dans ma précipitation, je n'avais pas vu qu'il s'agissait d'une tétralogie et n'ai emporté avec moi que ce deuxième tome (je ne saurai probablement pas avant un long moment, et je le déplore, si la médiathèque dans laquelle je travaille, détient ou non les autres tomes, il va donc me falloir, une fois n'est pas coutume, m'armer de patience, pour savoir ce que Enki Bilal a imaginé dans cette série du monstre. Quoi qu'il en soit, malgré m'être un peu perdue au fil des pages, je dois l'avouer (ce qui est parfaitement normal étant donné que je n'avais pas lu le premier tome au préalable), je me suis quand même régalée avec cette lecture, me laissant envoûter par la magie des dessins et l'histoire attachante de nos personnages : Amir, que tous croyaient mort, Nike, Leyla auxquels a=on peu rajouter Sacha mais c'est toujours mieux lorsque l'on fonctionne par trois (ne me demandez pas pourquoi, ce n'est pas moi qui le dit mais c'est ainsi que fonctionne l'histoire).
Ici, l'on découvre dans un futur (pas si éloigné du nôtre dorénavant) les ravages que peuvent causer la science et l'art lorsqu'ils s'associent. A travers la vision de nos trois protagonistes, le lecteur s'enfonce un peu plus dans l'enfer mais lequel, celui de la grotte ou du monde réel ?

Je commence à vous intriguer...alors je n'en dirai pas plus et ne peux que vous inviter à votre tour à vous plonger dans cette histoire qui dérange et attention, ne soyez pas aussi inattentifs que moi et veillez à commencer par le premier tome, cela est toujours mieux...Je vous donnerai des nouvelles quant à moi le jour où je pourrai retourner travailler en supposant que j'arrive à mettre la main sur les autres tomes ! Arrgh, j'enrage de mon étourderie mais il ne me reste qu'une chose à faire (celle que nous faisons tous et toutes plus au moins en ce moment) : attendre !
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[CS] Desproges disait "Un nazi c'est beau mais c'est con". Difficile de ne pas y penser ici. L'histoire est sans grand intérêt, entre aspects fumeux et banalités milles fois ressassées... Mais que c'est beau ! Graphismes et couleurs sont absolument extraordinaires.

À visiter comme une exposition de dessins en évitant de lire ?
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Toujours de sublimes dessins et un super travail sur les couleurs. Une réflexions sur la folie de l'art et de la science.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Le problème avec Bilal c'est que je me perds dans la contemplation des dessins et j'en oublie la trame de l'histoire. Je ne peux pas lire la BD en une seule fois, la beauté des traits et des touches de couleur me retient à chaque planche. Il y a des scènes très violentes, où on redécouvre la puissance du rouge, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Dois-je avouer que je suis autant amoureuse de Boro (reporter-photographe romanesque) que de Nike, un des personnages du Sommeil du monstre, tous deux dessinés par Bilal?...
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Sur un premier tome déroutant, Bilal ajoute un deuxième qui ne l'est pas moins. Déjà par le titre... Il découpe de nouveau son histoire selon les trois protagonistes principaux, Nike, Amir et Leyla, connectés par la mémoire de Nike qui se souvient qu'ils ont tous les trois occupé une couveuse dans le Sarajevo bombardé.

Nike est aux prises avec Optus Warhole, qui est supposé mort en fin de premier tome. Leyla est au site de l'aigle dont on ne sait encore trop rien. Et Amir fuit les sbires de Warhole dans les plaines de Sibérie.

Nike est convié à un happening artistique d'un certain Holewar. Tout est blanc. On n'attend plus que les larges touches de rouge... du sang des invités. Holewar, Warhole... Nike est cueilli à froid par ce démiurge surgi de l'au-delà, ou presque.

Puis Bilal cueille le lecteur avec plusieurs clones de Nike, avec la compagne d'Amir qui est devenue noire pour avoir fusionné avec une des mouches de Warhole, avec Leyla qui fait visiter le site de l'aigle aux 10 personnalités mondiales de référence... parmi lesquelles figure Nike. Mais ce n'est que son clone. Et sur ce site, une découverte archéologique qui révolutionne les connaissances sur l'origine du monde.

Pendant ce temps, un nuage noir lâché par Warhole sème la mort partout où il passe.

Depuis le tome 1, je pense à Dantec. le très décrié Dantec. Les premières oeuvres de Dantec. Pas sa période démente, parano-gogo-réac. Ce futur si éloigné et pourtant si proche par certains aspects. Car Bilal, ici, taille un costard sur mesure à une vision de l'art, à une façon de communiquer, de gouverner. Cela rappelle 1984 et tous les grands classiques de SF qui ramènent l'homme à une dimension insignifiante. Et pourtant, c'est de l'homme que doit venir le sursaut salvateur.

Bilal nous remontre Sarajevo. Il nous dévoile l'âme humaine aussi. Avec son potentiel de cruauté et de résilience.

D'habitude j'ai du mal à admettre les BD où l'auteur nous sert 3 à 5 cases par planche... mais quand c'est Bilal qui le fait, c'est tellement dense, tellement complexe, avec un tel traitement des ellipses, des transitions... que je ne peux que m'incliner.

Au final, l'explication du titre se fait attendre, et ce n'est pas pour me déplaire. Je suis, par ailleurs, de plus en plus fasciné et curieux... comment Bilal va-t-il se sortir de cette intrigue qui plonge au coeur du néant?
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Je suis (presque) aussi enthousiaste que pour le premier tome : les dessins sont si fascinants que j'en ai perdu la trame de l'histoire ... Moi qui n'ai pas réellement de culture BD, c'est bien la première fois que cela m'arrive!
J'imagine que la direction très SF qu'a pris ce deuxième tome n'est pas étrangère non plus au fait que j'ai décroché...
J'enchaine sur le 3e, on verra!
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Deuxième tome de la tétralogie du monstre, 32 décembre est découpé en trois points de vue, ceux de Nike, Leyla et Amir, tous trois orphelins de Sarajevo. Les dessins d'Enki Bilal sont fabuleux.
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32 décembre est le deuxième tome de la tétralogie du monstre d'Enki Bilal . Et comme pour le premier, j'ai été emportée par l'histoire et un peu moins pas les dessins que je trouve toujours un peu "bruts". Ils me font d'ailleurs penser au film de Robert Rodriguez, Sin City, dans lequel les couleurs principales sont le noir, le blanc et le rouge. Même principe ici où les couleurs restent sombres et tachées de rouge. Je dois néanmoins avouer qu'ils sont magnifiquement bien réalisés et que de multiples détails y fourmillent (détails dont le sens m'échappent encore et que j'espère comprendre dans les prochains tome)
J'ai suivi avec un plaisir renouvelé les péripéties de Nike, Amir et Leyla dans ce futur très technologique et étrange. Petit plus, à chaque changement de point de vue, le nom du personnage est inscrit.
Un deuxième tome à la hauteur du premier et qui donne envie de connaître la suite.
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Deuxième tome du monstre.
Bilal avec ses personnages Amir et Sacha tente le vert pistache sale et bleu glace terne avec des tignasses assorties aux paupières fardées, les yeux, les ongles chouette réussite, et il continue ainsi avec les verts celui des prés mais verts floutés et vert d'eau pour les coupoles d'église
Il introduit aussi des vergetures blanches filasses et des tâches blanchâtres sur les visages
Il tente ensuite le blanc virginal mais dans le cadre d'une performance artistique, blanc associé à un bleu laiteux ce qui met les personnages en surimpression et le sang en relief de la boucherie qui s'ensuit. Très chouette effet.Par contraste le nuage de mort sera noir
Je me permet de décrire, spoiler en langage moderne, des cases , des images car il est bien évident qu'une description, presque une audiodescription, ne remplacera jamais les cases de la Bd vues par des yeux humains ou de cyborgs même avec des lunettes
Des meurtres sur toile blanche, anagramme littéraire, le monde de l'art pris pour champ de bataille, inversion et remplacement des personnages par des sosies, démesure du monstre/médecin réduite à une tête fortement décomposée dans un aquarium plutôt un gros bocal et sa métamorphose véritable translation physique, métaphysique et poissonneuse, des androïdes post-obscurantis, un dalaï lama qui fait penser à Maltazard ou M le maudit des minimoys des portes dans l'espace : Bilal dans cet épisode fait dans le très tortueux
Les minicats gros comme des souris en voie de multiplication en compagnie d'une mini girafe étonnante association et qui parlent
Un site de l'aigle mythique et religieux profondément enfoui sous terre dans la roche avec des restes importants de créatures visité par un aréopage oecuménique
Les personnages se retrouvent entre eux mais sont-ils bien eux-même ? Ils se cherchent toujours pour d'autres ou/et se retrouvent métamorphosés, pigmentation de la peau différente dégradée ou noircie
Un monde gangrené
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