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Critique de Pachy


Je vous propose un petit exercice. Imaginez que vous puissiez choisir un musée où vous auriez l'envie de passer la nuit. Un phantasme à votre portée. Laissez-vous enfermer pour la nuit, seul. Un plateau repas, un gobelet plastique et une bouteille d'eau, un lit de camp d'aspect très militaire. Là, chargez-vous d'un maximum de sensations, gavez-vous des oeuvres que vous serez le seul à pouvoir contempler jusqu'à l'aube.
Pourquoi nu ? Intérieur, extérieur, laisser ce qui nous raccroche à la vie dehors. Arriver comme le jour de sa naissance et tout apprendre.
Si vous n'avez pas un talent reconnu (mais après tout, peut-être n'est-ce pas votre cas) vous vous contenterez d'imaginer cet exercice. Et si vous vous appelez Enki Bilal, vous allez en tirer un récit à la fois de la richesse du vécu et du pouvoir de l'imaginaire. Est-ce cela que veut signifier Enki Bilal dans sa notion du dehors et du dedans ?
Tout d'abord, il entre dans le musée brutalement, avec la force de celui que l'on veut interner. le musée, lui, est bien réel, c'est le musée Picasso, cet enfermement est bien réel mais il y est invité. D'abord une frustration pour commencer la soirée. Ne pas avoir apporté une bonne bouteille. Une occasion en or, telle qu'il va la vivre mérite d'être arrosée. Et ensuite l'imagination va faire son chemin. Picasso est là, Dora Maar également. Il y a aussi Goya, il y a la femme qui pleure, le minotaure et scène d'une intensité exceptionnelle, la rencontre de Marat et Charlotte Corday. le crime revisité. le lit de camp devenu baignoire.
Quel talent ce Bilal. Ce mercredi il débarque chez François Busnuel avec, entre autres, un auteur talentueux, Joann Sfar. Vivement mercredi La Grande Librairie.
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