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Critique de karkarot


Jean François Billeter, qui ne manque pas d'aplomb, nous propose dans ce court texte une révision complète de la compréhension d'Héraclite surnommé "l'Obscur" à cause de sa pensée fragmentaire. Il prend justement le parti de considérer cette forme aphoristique et ces phrases pour le moins sibyllines comme une oeuvre achevé et se suffisant à elle-même.
Nombreux serait ceux qui se seraient trompés avant lui.
Mais bref, laissons derrière ces considérations égotiques pour parler du contenu.
La comparaison avec Tchouang Tcheu n'est pas nouvelle, me semble-t-il, dans le sens où Nietzsche déjà comparait ces pensées cousines et contemporaines (Héraclite et Bouddhisme).
Billeter retraduit une cinquantaine de fragments et les ré-agence pour leur donner un sens précis, une cohérence nouvelle, au lieu de parler de physique et de monde, Héraclite parlerait de Réalité et du sujet, de la conscience de l'homme, de son individualité à travers sa perception unique du monde qui l'entoure.
Les éveillés serait ceux qui savent que leur bulle est liée à celle des autres, les endormis ceux qui vivent uniquement dans leur perception, égocentré.

C'est donc une nouvelle façon de voir ce philosophe. Encore fragmentaire, ébauchée, mais très intéressante.
Le style est épuré, clair, didactique.

Lu juste après les cours de Nietzsche sur la littérature grecque, un complément idéal !
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