Roman résolument optimiste ou récit à l'eau de rose ?
Je penche pour la première idée, puisque, après quelque hésitation, je lui ai attribué cinq étoiles.
J'ai été scotchée par cette histoire qui reflète la vie de plusieurs dublinois (l'auteure est irlandaise et sait de quoi elle parle), en particulier celle de Ria (diminutif de Maria) qui, en pleine crise conjugale, décide sur un coup de tête réciproque d'échanger sa maison avec une américaine inconnue, Marilyn.
Mais cet échange n'a lieu qu'au milieu du bouquin à peu près. Nous avons droit auparavant à la relation détaillée de la vie de tout l'entourage de Maria, depuis sa prime jeunesse.
La psychologie des personnages est admirablement bien rendue, mon préféré étant le jeune fils de Ria, gaffeur invétéré.
Ria et son amie G, épouse d'un alcoolique, m'ont souvent agacée par leur aveuglement, mais ne dit-on pas que l'amour est aveugle ?
J'ai mieux compris l'attitude de Marilyn, après un tel drame.
Tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes de ce roman, mais presque, car les "méchants" sont punis, pas tout-à-fait par hasard quand même.
Je mets aussi un bémol sur la traduction française du titre, Route de Tara conviendrait mieux à mon sens car il est fait allusion avec le titre anglais "Tara road" au lieu où se trouve la somptueuse villa irlandaise, une des maisons objet de l'échange cité plus haut.
J'espère qu'il y a une suite, car nous restons un peu sur notre faim. Mais une question demeure qui hante tout ce roman : mentir est-il indispensable à la sérénité des ménages et des personnes ?
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