AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Morphil


Cet auteur sort vraiment de l'ordinaire. Ici, nous avons une uchronie d'un genre particulier.

Je tiens à rester fidèle à mon principe de ne rien dévoiler de l'histoire mais je vais devoir lever des fragments de rideau pour être clair.

Pour résumé brièvement, là, le nouveau monde est l'ancien et vice versa. du coup, les conquistadores viennent de l'ancien monde, celui qui, pour nous, est le nouveau. C'est clair ?

C'est bien une uchronie vu que l'ensemble repose sur des SI et qu'avec ces SI, on a une réécriture de l'histoire.

Mais en même temps, on croise des visages connus comme Michel Ange, le Titien, Cervantes ou encore Montaigne et d'autres qui tous sont ceux que nous connaissons (sculpteur, peintre, écrivain, magistrat, philosophe etc.) dans un univers différent et donc avec des modes de pensées adaptés à la situation imaginée. C'est parfois un peu déroutant et oblige à opérer quelques retours en arrière. D'autres personnages tout aussi connus ont moins de chance et ne peuvent que disparaitre car ils constituent des obstacles trop grands.

Un autre aspect passionnant est l'approche "politique". le mode de gouvernance devient totalement différent. Celui mis en oeuvre par les nouveaux, venus de l'ancien monde, celui qui est notre nouveau, n'est pas sans rappeler une forme de communisme, plus exactement de marxisme.

Côté moeurs, il n'y a pas vraiment de différence. Ce que les uns appellent épouses secondaires, les autres les nomment maitresses. Même s'il y a de rares exceptions dans les deux camps, c'est bien le patriarcat qui domine tous les camps.

Enfin, il y a toute une réflexion autour des religions qui, a bien y regarder, sont toutes monothéistes (un être suprême et des seconds, le nom varie pour les seconds mais ils sont toujours présents).

On peux reprocher à l'auteur des formulations un peu ampoulées. A trop vouloir coller à l'époque, le langage devient parfois sibyllin.

et on peu soupçonner l'auteur d'avoir un égo un peu surdimensionné.

L'ensemble étant écrit comme une certitude, il n'y a pas vraiment de vulgarisation et quelques recherches annexes facilitent la compréhension. Quelques éléments, en avant-propos ou en postface auraient été utile.

Hors ces petites réserves, c'est un bon ouvrage qui se lit aisément.
Commenter  J’apprécie          5012



Ont apprécié cette critique (50)voir plus




{* *}