AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de HORUSFONCK


« Il faut que tu lises La septième fonction du langage !... »
… Et Michel le distingué libraire de L'Emmaüs d'Angers, m'a confié son exemplaire du Livre de poche.
Je confesse avoir quelque-peu attendu, avant d'entamer la lecture de ce livre réjouissant.
Un livre passionnant, aussi, et malin dans son mode polar… Dame, on n'attire pas le lecteur avec un livre nécessitant un tube d'aspirine pour le lire !
Ce voyage dans les sphères politiques et intellectuelles du couple d'années 1980-1981, avec une élection présidentielle à la clef en France, est particulièrement bien organisé. Nous voilà embarqués dans une enquête policière à la poursuite de cette Septième fonction du titre… Septième fonction que Laurent Binet a eu la courtoisie de m'expliquer après les six premières… Et de me l'expliquer simplement en me donnant l'envie d'aller explorer, plus tard, d'autres livres. C'est sympa.
Le postulat de départ est assez limpide : Roland Barthes a été assassiné et il détenait un écrit susceptible d'offrir un pouvoir démesuré à celui qui serait seul à le détenir.
Damned !
C'est donc Simon Herzog et le commissaire Bayard qui vont suivre la piste de la fonction (ais-je le droit de dire « formule » magique) dans des tribulations qui les mèneront aux États-Unis et en Italie.
L'intello et la brute, l'instinctif et le penseur, vont s'appuyer mutuellement pour tenter de mener à bien la mission que Valery Giscard d'Estaing leur a confié : Retrouver cette introuvable Septième fonction du langage, qui serait certainement fort utile pour sa réélection à la Présidence de la République …Maintenant, on sait pourquoi il n'a pas fait de second mandat ! Gag.
Ces aventures dans les eaux troubles du langage et de la formule, avec un groupe récurent d'intellectuels frères souvent ennemis, réserve de belles scènes d'action. Elles plongent aussi dans des faits d'actualité d'époque devenus historiques… Ainsi, l'attentat de la gare de Bologne en Août 1980.
Et puis, point de bon roman sans une petite dose d'épices sexuelles !... Avec une scène succulente dans laquelle le commissaire Bayard est surpris dans une position plus que gênante, entre quelques autres…
Alors, quid de cette Septième fonction du langage ?
Qui l'a eu, qui qui l'aura, qui s'en servira (Euh… S'en est servi peut-être puis que c'était il y a maintenant quarante ans passés), et quelqu'un l'a-t- il seulement eue ?... Et c'est tout l'art de Laurent Binet de maintenir le suspense jusqu'à la fin ou presque.
Bon, j'en oublie certainement dans ma critique que ne manqueront pas d'y trouver et relever les nouveaux lecteurs que j'envie déjà (J'envie aussi ceux qui ont lu le bouquin avant moi, mais un peu moins tout de même…)
Alors, merci Laurent Binet et encore merci à Michel !
Commenter  J’apprécie          662



Ont apprécié cette critique (65)voir plus




{* *}