AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de palamede


Voiler les nus, ah la belle affaire ! Depuis qu'un certain moine est passé par là, même Michel-Ange craint qu'on rhabille ses nus de la Chapelle Sixtine, pire qu'on détruise son oeuvre pour plaire au pape et à la duchesse de Médicis. N'a-t-on pas assassiné le Pontormo pour sa fresque de l'église San Lorenzo avec ses nudités jugées choquantes, à moins que ce soit pour le portrait de Marie de Médicis la représentant dans une pose lascive et dénudée ? D'ailleurs qui a tué le vieux peintre ? Vasari, chargé de l'enquête par Cosme de Médicis, parviendra-t-il à démêler cette sombre affaire ? Certains diraient, et ils ne se tromperaient pas, que c'est difficile à dire...

Que de « Perspectives » ouvertes sur la vie florentine de la Renaissance, avec ses acteurs majeurs, politiques autant qu'artistes et religieux, qui tentent, parfois avec succès, de servir leurs ambitions. Parmi eux des hommes de grand talent doivent batailler pour survivre, et finalement y parviennent puisque l'histoire a retenu leur nom à travers les siècles, et le retiendra probablement pendant longtemps encore. Une idée, parmi d'autres, que semble-t-il Laurent Binet, par le biais d'une correspondance presque digne de celle que nous proposa Choderlos de Laclos, voulait faire passer. C'est en tous cas avec une certaine ironie et adresse que ses « Perspectives » nous rappellent que fort heureusement, à Florence comme ailleurs, les pouvoirs temporel et séculier, malgré toutes leurs tentatives, ont souvent échoué à empêcher la pérennité des oeuvres d'art et du beau.
Commenter  J’apprécie          766



Ont apprécié cette critique (74)voir plus




{* *}