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Critique de Rodin_Marcel


Birnbaum Jean - "Les maoccidents : un néoconservatisme à la française" Stock, 2009 collection "parti pris" (ISBN 978-2-234-06347-1).

Encore un de ces écrits hâtifs et superficiels émanant de la plume d'un journaliste «fils de». Comme l'indique la quatrième de couverture, l'auteur a 35 ans, il est donc né aux environs de 1974, et son papa a veillé à ce qu'il reçoive une «brillante» éducation.
Le voilà bien armé pour écrire sur une période qu'il ne connaît pas (les années d'après-mai-1968), sur un mouvement qu'il n'a pas pu connaître (la "gauche prolétarienne") et exposer de façon aussi tendancieuse que possible ce que les initiateurs de ce mouvement sont aujourd'hui devenus. On se demande bien en quoi cela peut le concerner ! S'il prend tant de plaisir à dévoiler la vie privée et publique de ses victimes, il ferait bien de préciser la sienne, ça nous ferait rire un peu.

En fait, son objectif est simplet : il tient à tout prix à enfermer ces gens dans un bocal étiqueté "néoconservatisme" et à exhiber son appellation "maoccident" dont il est visiblement très fier (p. 122) : comme la plupart de ses homologues plumitifs, il rayonne d'auto-satisfaction. Dès les premiers feuillets, il atteint d'emblée au comble du ridicule par sa dédicace "pour Judith, ma femme, qui transmet la vie comme elle porte le texte" : en matière de conservatisme, l'expression «ma femme» (ma voiture, mon chien, mon boulot) en dénote déjà une bonne dose...

Sur un tel sujet, mieux vaut – et de loin – lire les témoignages de celles et ceux qui en furent les témoins directs (Linhardt père et son «établi», ainsi que le bel hommage rendu par sa fille, Benny Lévy, Rotman et Hamon, Jean-Claude Milner etc. la liste est fort longue, sans oublier la vue trotskyste de Thierry Jonquet…).
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