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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Roman tout à fait à part parmi ceux que j'ai eu le loisir de commenter ces derniers temps.
Attiré par le titre, parce que l'Atlantique... Il fut un temps, lorsque les classes moyennes découvraient les vacances d'été, avant la bascule vers les voyages internationaux, où la France se divisait en deux clans : les méditerranéens et les atlantistes...
Ici, ce sont des histoires individuelles parfois un peu croisées qui vont nous mener de Terre-Neuve à l'Islande en passant par l'Écosse et finalement la presqu'île de Crozon...
Les personnages vont nous entraîner dans leurs errances, leur quête de perception, de nature et de dissolution dans l'océan.
C'est un roman impressionniste, pointilliste, fait de touches de couleurs, de sons et de saveurs, d'âmes qui se cherchent, qui ne s'inscrivent pas dans le rythme de la modernité.
Leur point commun est cette sensibilité si justement rendue aux éléments liquides, solides et organiques qui peuplent cette matrice originelle qu'est cet océan.
A lire sans chercher à y trouver une histoire, mais pour se laisser bercer par les éléments, doucement, puissamment...

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Il y a de ses livres qu'on ouvre un peu par hasard, qu'on regrette d'être arrivé à la dernière page et qui ne nous quittent jamais vraiment. Atlantique Nord est de ceux-là. Romane Bladou a une écriture « photographique » et connaissant son parcours ce n'est pas étonnant. Elle, qui par son art veut « explorer l'éphémère et les lieux qu'on traverse », explique que ce livre est né de la prise de note qu'elle faisait quand elle n'avait pas d'appareil photo pour saisir le moment et l'image. Mais, aux descriptions des paysages, elle a su ajouter avec finesse et maîtrise les sensations et les émotions que l'océan et ses fureurs font naître en soi quand on y vit à proximité.
On pourrait penser que les histoires qu'elle nous raconte sont indépendantes l'une de l'autre malgré le lien ténu que constitue la présence du lompe, ce poisson qu'on appelle la poule de la mer, dont on récolte les oeufs et qui vit des deux côtés de l'océan. En fait, tous les personnages de ce récit sont liés non seulement par un désir de fuite mais aussi par une même solitude. Et, comme le lompe qui s'arrime au fond marin pour ne pas dériver, ils s'accrochent à leurs souvenirs, leurs espoirs, leurs racines.
Un vrai coup de coeur.
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Ce très beau et surprenant premier roman poétique, d'une écriture envoûtante et d'une sensibilité extrême se passe dans quatre lieux proche de l'océan atlantique, des endroits où l'air iodé et salin accompagnent et façonnent la vie quotidienne et l'identité de quatre personnages ancrés dans cette belle nature.

C''est un puzzle à composer avec des brins de vie qui s'enchevêtrent , des destins humains pas toujours facile, comme tout en chacun.
Je présente les personnages :
Camille, au bout du bout de l'est canadien, en Terre Neuve.
William au nord ouest de l'Ecosse.
Lou en Islande.
Célia en Bretagne.
Un large panorama de territoires grandioses, rudes et enrichi de légendes ancestrales.
On évoque l'âme solitaire de ces peuples marins et celle des étrangers en recherche d'un ailleurs qui remue leurs existences ou l'apaise.

Je ressent cette lecture comme unique dans mon parcours de libraire, une vraie découverte des éditions : "La peuplade".
La réussite de ce roman est d'associer des êtres vivants avec des terres en voie de disparition, envahies par un tourisme destructeur.
Mais on ne pourra jamais effacer la poésie de mère nature.
Profitez bien de ce petit bijou littéraire et partagez le.
Merci.




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Un premier roman digne d'un génie évident. « Atlantique Nord », né depuis des millénaires, l'océan spéculatif, vagues insistantes, assignées à l'écriture de ce texte sublime. Macrocosme marin, l'encre bleue miraculeuse, l'attention au mot-regard.
Les protagonistes qui déambulent ici, quête-horizon, le tremblant des jours est partance et attente. L'exutoire-embrun, le sel d'un océan qui comprend tout.
Quatre fragments reliés par Romane Bladou. Un périple qui va oeuvrer au port d'attache. « Atlantique Nord » marée-basse stupéfiante , l'annonce du renom littéraire.
Camille prend place. « Cela fait bientôt trois semaines qu'elle est arrivée, au bout du bout, à l'est de l'est comme elle aime à le penser… Dans sa tête elle fait la liste des vagues ».
Terre-Neuve, dans la péninsule de Bonavista où elle travaille dans un café. Elle croise les hasards, les rencontres fortuites, accueille le langage. Les lieux comme des géographies. Dessiner les pourtours qui font battre son coeur.
« Les rochers submergés, anonymes, ce sont ses héros préférés, ceux dont elle ignorait la présence, dont elle ignorait avoir besoin ».
Dresser des listes au cordeau, traversées des eaux, puisque tout est inscrit sur le sable, dans la croisée des chemins. L'émigration intime. « Ici, elle est celle qui marche, avant d'être celle qui pense ».
L'ère des petits riens, apprivoiser les rémanences, « il existe des bonheurs qui gênent et des desserts qui guérissent ».
L'antre Atlantique, apprendre le nom lompe. Symbole de la traversée migratoire, ce cycle d'un par coeur entre les profondeurs océanes, « un poisson à la fenêtre ».
Pas de géant, Camille cède la place à William. Un jeune enfant éveillé, intelligent, intuitif, l'île de Mull en diapason. Un village Fionnphort, à mille mille de toutes terres habitées. Mais Lily (sa mère) « leur dit que leurs maisons sont les premières qu'ils voient à l'horizon, que ces étrangers en vacances à Iona rêvent peut-être de la maison rouge et blanche. » L'autarcie vigoureuse, travailler dans ces landes fouettées par le vent, visage rougie, Lily la combattante, un mari éloigné, faillite parentale, l'absence est un bandeau noir sur l'île, la maisonnée prend l'eau. « Il fait partie du paysage, ses bottes sont des racines et personne n'a le droit de faire pleurer sa fille, pas même un héros ».
Écrire ainsi c'est atteindre les architectures de la vie-même. Images et gestuelles, les existences dentelles et salées. « Atlantique Nord » continue son périple. Il y a toujours le regard affûté de Romane Bladou. Photographe de l'instant et des spéculatives résistances. Elle sait l'heure où tout peut advenir.
Lou, halo dans la nuit noire. L'Islande exutoire. le deuil à fleur de peau. Lou cherche son frère, chute d'Icare en pleine mer. Marine l'amoureuse, la Bretagne ligne de démarcation. Elle lui écrit des lettres. Il ne répond pas. Ce n'est pas l'heure encore.
« Il a passé l'hiver à n'être vivant que cinq heures par jour… Et elle l'attend comme une femme de marin, comme sa chanson préférée ».
Il fait des recherches sur le lompe. Fil rouge de ce livre, lui, le biologiste, il ne se souvient pas d'avoir pleuré comme un enfant. Quête exutoire, la résilience fond-marin, les lettres gorgées d'eau, le silence abyssal. Frère, « dans notre maison Atlantique, il y a une grande fenêtre qui éclaire tout le reste ».
Célia, la boucle de ce récit d'eau et d'espace, d'intériorité et d'initiation, elle la jeune fille funambule sur les eaux, le bac de français à venir, apprendre les textes et s'émouvoir de l'après. Jeune femme en advenir dans une Bretagne signifiante qui interpelle l'essence même des reflets sur l'océan. Les lompes et ses majestueux ballets, elle qui pressent sa voie à venir dans le restaurant des parents. « « Célia pense qu'elle laisse de la place au vide – c'est vaste et plein de promesses. Ces phrases jetées à la mer sont des amorces, des élans ». Réapprendre le langage liane avec sa soeur aînée, suivre les pourtours du monde sur la carte de la vie. L'Islande à portée de vue et le plus beau livre lu en cet hiver prend sens. Les poissons migrateurs, paraboles d'une humanité qui cherche et trouve sa vérité.
Un pur chef-d'oeuvre !
Publié par les majeures Éditions La Peuplade.
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Premier roman de Romane Bladou.

C'est avec beaucoup d'enthousiasme que je vous présente ce roman. Il est composé de 4 parties. Chacune d'elle nous fait découvrir un personnage et un lieu près de l'océan Atlantique. On pourrait avoir l'impression de lire 4 histoires différentes mais des liens thématique et stylistique réunissent ces 4 parties. le récit et la poésie s'entremêlent, l'autrice nous offre parfois des bouquets de mots sous forme de listes ou de calligrammes. Pour ma part, c'est ce qui m'a fait tomber totalement sous le charme de l'autrice qui, selon moi, a une vraie approche d'artiste dans cette fiction.

Mais j'ai beaucoup aimé aussi ses personnages. Tous sont attachants et terriblement humains. La jeune Camille a besoin de changer d'air et choisit de partir au bout du monde, à Terre-Neuve. Elle passe des heures à marcher sur les chemins côtiers, seule, mais elle rencontre aussi d'autres âmes solitaires. William est un enfant de 8 ans qui vit sur l'île de Mull, en Écosse, son père travaille en mer, sa mère est souvent seule et triste. Il essaie d'égayer sa vie mais les aquarelles qu'elle peint sont, malgré tout, de plus en plus transparentes. Quant à Lou, chercheur en biologie marine, il a décidé de quitter l'amour de sa vie pour rejoindre l'Islande et essayer d'y faire le deuil bien douloureux de son frère, disparu en mer. Enfin, on découvre Célia, une adolescente en plein questionnement, fine observatrice des paysages bretons.

Les traits d'union entre les histoires : la solitude et l'océan. Celui-ci est omniprésent sans l'être, comme c'est le cas d'ailleurs quand on vit près de lui. Parfois on l'entraperçoit à peine « Elle ne voit l'océan que dans les virages » ; parfois on est hypnotisé et on ne parvient pas à lui tourner le dos « elles retournent vers le sable sec, mais en reculant toujours, en faisant face à l'océan, c'est comme un rituel » ; on assiste grâce à lui à des spectacles incroyables « le soleil perce à travers les nuages lourds d'orage et vient éclairer une minuscule partie de l'océan, comme un projecteur, comme un miracle » ; pour le frère de Lou, il est devenu tombeau « c'est dans cette noirceur-là que son frère, Alex, est allé poser sa tête blanche » mais un tombeau qui permet de toucher à l'éternité « Égaré, emporté, mais jamais enterré. Quand on disparaît en mer, on est immortel ».

Cet océan sur lequel on peut si facilement dériver est le reflet de l'existence des personnages du roman qui suivent le courant de leur vie, déviant parfois d'une trajectoire toute tracée pour aller dans d'autres directions.

Ces quelques extraits vous donnent une idée de la belle écriture de cette autrice/ artiste. Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller découvrir ses oeuvres. L'une d'elle présentée sur un abribus me semble être en connexion évidente avec le roman. La photographie, comme l'écriture semblent un moyen d'exploration du monde environnant. Quel que soit le moyen artistique utilisé, Romane Bladou donne un éclat bien particulier à la réalité. Des figures d'artistes apparaissent d'ailleurs dans son roman notamment une artiste brésilienne qui pourrait bien être son double littéraire.

Je cite encore deux « phrases jetées à la mer » par l'un des personnages « comme des amorces, des élans » : «  Il me semble que nous faisons toujours partie du paysage, dans le champ de vision de quelqu'un d'autre. », « Je suis la presqu'île, la presqu'elle. »
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Un livre comme une invitation à se poser quelques bonnes questions.
Ce livre est assez inclassable, ni recueil de nouvelles, ni roman, mais quatre fragments de vie proposés au lecteur et qui ont comme point commun l'Atlantique Nord et le vent, le lompe, la puissance des éléments et la solitude, et bien d'autres choses encore
Camille, William, Lou et Célia sont tous à la recherche d'un sens à donner à leur vie, ont tous à prendre, seuls, des décisions sur la route à prendre et c'est avec retenue et douceur que l'auteure nous donne à voir leur cheminement intérieur.
Et c'est si intelligemment fait.
J'ai beaucoup aimé ces 4 personnages, je me suis sentie parfois si proche d'eux, leur questionnements sont à la fois très personnels et universels.
Je vous recommande chaudement cette lecture pour voyager le long des côtes de l'Atlantique Nord et pour le voyage intérieur.
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Atlantique Nord est le premier roman de Romane Bladou dans lequel elle raconte 4 âmes parfois heureuses et souvent égarées.
Elles ont pour point commun l'océan Atlantique, cette étendue d'eau qui peut apporter, avec ses vagues, des réponses, des lumières ou de la lucidité.

Il y a Camille et sa solitude qui se sont exilées en Terre-Neuve, à l'extrémité Est, pour tenter de trouver ce quelque chose dans sa vie qui la galvanisera.
Il y a William, ce gamin qui vit avec sa mère Lily sur une île écossaise. Il voit en l'océan à la fois un terrain de jeu avec son amie Posie mais aussi un élément qui lui prend son père trop souvent : il travaille sur une plate-forme pétrolière.
Il y a ensuite Lou en Islande qui effectue des recherches sur les lompes et voit en l'Atlantique un « tombeau océan » dans lequel gît son frère.
Il y a enfin Célia en Bretagne, une ado égarée dans ses heures vides pour qui l'océan peut être libérateur.

La beauté de ce livre réside en ces ricochets qui bondissent page après page, ces expressions qui se répètent, ces points communs qui s'ajoutent à celui de l'océan Atlantique tissant ainsi des liens entre nos 4 personnages. Et dans ces points communs qui se superposent, celui des lompes est le plus surprenant et les lompes revêtent une particularité ou un instant de vie pour chacun.

« Il a plein de noms ce poisson, tu sais. On l'appelle le cyclope, la grosse poule de mer, nipisa ou lepi-suk en inuktitut. le lompe, il a une sorte de ventouse ici, là, il montre sa poitrine, et il s'accroche aux fonds marins comme ça, aux rochers, aux casiers à homards. »

Atlantique Nord c'est une douce histoire d'âmes solitaires voire sauvages, écrit avec un panel de vocabulaire sur l'eau. C'est un livre où les paysages ont autant d'importance que les personnages, ils sont les éléments clés.
La lecture se fait dans une sorte de lenteur instaurée indirectement par le rythme des vagues, de l'atmosphère marine qui plane. Une lecture apaisante et lénifiante 🌊

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Dépaysement et contemplation qualifient bien cette lecture éblouissante en profondeur et en horizon. Comme premier roman de cette autrice, c'est une réussite impressionnante et un secret trop bien gardé, à mon avis.

L'autrice nous fait voyager au travers quatre régions de l'Atlantique Nord avec quatre récits de personnages qui cherchent leur identité et un sens à leur vie. de toute beauté!

Toutefois, je m'arrête ici, car après avoir lu la critique de ce roman dans le journal le Devoir du 11 mars 2023, je réalise que je ne pourrai jamais écrire un avis de lecture qui rend aussi bien justice à toute la splendeur de ce roman. Alors si cette lecture vous intéresse, voici le lien pour lire cet article :
https://www.ledevoir.com/lire/784705/litterature-francaise-atlantique-nord-les-multiples-facettes-de-l-ocean
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On ne remercie jamais assez les libraires ! Certes, ils font leur job, mais cela dit, que c'est agréable de se laisser guider et tomber sur ce genre de pépites ! Merci à Vincent G. de Privas.
Un roman, quatre personnages, un océan comme lien. Plein de poésie au parfum d'embruns, et bousculé par les vents, ce livre est vraiment très beau. Bravo pour ce premier roman. On reprendrait bien un peu de ces oeufs de lompe…
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Tout d'abord, il y a Camille qui fuit Montréal pour se perdre toujours plus loin vers L'Est. C'est à Terre-Neuve qu'elle finit par s'arrêter. Là, dans cette île si peu peuplée, loin de la ville, elle se recentre sur elle-même, laisse parler ses émotions et aiguise ses sens face à une nature qui la fascine.
Puis vient le petit William en Ecosse. Entre explorations à marée basse et jeux enfantins, ce garçon ne manque pas d'imagination, ce qui ne l'empêche pas d'observer sa jolie maman et de percevoir sa tristesse surtout lorsque son papa part pour de longs mois travailler sur une plate-forme pétrolière. Il ferait tout pour lui rendre le sourire.
Il y a ensuite Lou, jeune chercheur en biologie marine qui a choisi de se rendre en Islande pour son travail, abandonnant son amoureuse, incapable de répondre à ses lettres car hanté par le souvenir de son frère mort en mer.
Et pour finir, il y a Célia, jeune lycéenne qui rentre chez elle pour les vacances sur la presqu'île de Crozon. A l'aube de sa vie de jeune femme, elle ressent et vit intensément chaque émotion qui la traverse.
Quatre trajectoires en apparence bien différentes et qui pourtant se ressemblent. L'océan y est omniprésent avec pour décor ces magnifiques îles de l'Atlantique. En toile de fond, le lomp, poisson très prisé par les pêcheurs aura aussi son rôle à jouer...
L'écriture de Romane Bladou est tout simplement magnifique, empreinte de poésie. On est bercé, happé par la force et la beauté de son texte comme on le serait par l'océan. Page après page, on savoure les mots comme des bonbons que l'on ferait doucement fondre sur la langue. C'est doux et sensible, en un mot sublime.
Réussite totale pour le premier roman de cette autrice par ailleurs artiste, ce qui se ressent dans son travail d'écriture, dans le choix de la mise en page et par le jeu typographique.

N'hésitez pas à visiter le site Internet de Romane Bladou, elle y a mis des photographies en lien avec son ouvrage qui forment un très beau rappel visuel et prolongent quelques instants le plaisir de lecture.

https://www.romanebladou.com/baine
Lien : https://www.librairie-intran..
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