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Critique de MarjorieD


Globalement, j'ai aimé ce roman. L'intrigue est bien menée, avec ce qu'il faut de rebondissements pour maintenir l'attention du lecteur ; je me suis même surprise à repousser le moment où j'allais le reposer pour rejoindre les bras de Morphée…

Transférés respecte les codes de la littérature estampillée « young adults » : nous avons là une jeune héroïne de 16 ans rendue exceptionnelle par le milieu dans lequel elle évolue (les très riches et les très influents puisque son père est pressenti pour devenir le prochain Premier ministre d'Angleterre) et par le traumatisme qu'elle a vécu enfant ; et qui, comme tout adolescent, a aussi des problèmes beaucoup plus « terre à terre » à gérer (la nouvelle relation amoureuse de son père).
Les événements l'obligeront à sortir du cocon protecteur dans lequel celui-ci la tient enfermée, à se rendre compte de la réalité, à réfléchir et à prendre toute une série de décisions par elle-même, à transgresser les règles et finalement à rompre avec ce qui, jusqu'à présent, l'avait façonnée. En d'autres mots, à devenir adulte.

La dystopie se prête idéalement à ce genre de littérature. Ici, nous sommes loin de l'univers d'un Hunger games ou autre Divergente : dans un futur proche, on a trouvé le moyen de guérir les gens « honnêtes » (entendez « riches ») en transférant leurs maladies aux « criminels » (entendez « indigents ») ; la gravité du mal transmis est en fonction de la peine encourue par celui qui a enfreint la loi. le système décrit dans le roman est tout à fait réaliste et plausible : c'est exactement à ce genre de société que l'on pourrait aboutir si on n'y prend garde (et si le progrès des technologies scientifiques le permet, bien entendu ; heureusement, nous n'y sommes pas encore). C'est lors d'un transfert, pour guérir d'un simple rhume, que Talia découvrira progressivement l'envers du décor et l'horreur de ce système qu'elle décidera de changer… et qu'elle tombera amoureuse…

En conclusion, ce premier roman de Kate Blair réunit tous les ingrédients pour plaire au public auquel il se destine et il aurait fait partie de mes coups de coeur si je l'avais lu à l'âge de 12-13 ans, disons.
Cependant, la réflexion suscitée n'est, à mon sens, pas assez approfondie, les personnages sont trop lisses et le style trop plat pour qu'un lectorat plus mûr y adhère totalement.

Ce fut ma première incursion dans le genre « jeune adulte » et je remercie les éditions Michel Lafon ainsi que Babelio pour cette découverte faite dans le cadre de l'opération Masse critique.
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