Les songes du roi griffu, tome 1 : Le fils de l'hiver

[En me promenant céans avant de rédiger ma chronique je vois que plusieurs l'ont reçu en guise d'opération privilégiée. Raaaaah. Mais comment fonctionne ce machin ? Pourquoi ne suis je jamais de la fête quand c'est pile mon appétence de lecture ?!]

Brfm
Assez râlé
Musique!

Oyez, Oyez
Dame Luria va vous chanter l'épopée de la lectrice charmée par ce nouveau monde dessiné.
Magies anciennes qui s'affrontent, guerres qui jamais ne se terminent, on pourrait croire lire un énième tome de MedFan. Et pourtant. En mêlant habilement songes et veilles, contes et aventures, les autrices (merci d'avoir mis les coloristes sur la couv') nous racontent cette histoire de façon originale. Si le thème n'est pas nouveau le dit est pour moi très agréable. On flotte de l'enfance au début de l'âge adulte avec le héros qui semble tellement plus qu'il ne le montre.
Comme cette BD peut être ?
A voir (avec joie et hâte pour moi) avec le prochain opus.

(Ir)révérence de fin de balade

Un encrage épais, un dragon blafard, les ruines d'une tour, des squelettes et des couleurs glauques… la couverture en dit déjà beaucoup sur les aventures reprises dans « Les Songes du Roi Griffu » qu'on aurait également pu nommer « Les aventures d'Owein », ce jeune archer qui surveille la créature au-dessus de lui.

Une première aventure, d'ailleurs, qui se lit comme on écoute un ménestrel chantant la légende d'un héros. Cyrielle Blaire, à l'instar du barde gris (petit clin d'oeil à Gandalf ?), nous raconte la vie de ce jeune homme dont le chemin semble tout tracé vers un avenir semé d'embûches. Tout commence avec cette rencontre étrange dans la forêt. Un ours gigantesque qui, sous les yeux d'Owein et sa soeur aînée Pellah, se transforme en homme.

Depuis ce jour, le garçon ne cessera de le chercher, ainsi que sa soeur kidnappée le même jour par la créature. Quittant son village natal pour la capitale, devenir soldat et battre la campagne en quête de combat contre les ennemis du royaume ou guettant les ours que son maître et seigneur apprécie plus que tout.

Un récit d'aventure fantasy digne de ce nom, avec un graphisme non dénué d'intérêt. Certes un peu trop épais, anguleux dans les traits de visages et les corps, mais qui accompagne harmonieusement le scénario. La vie est rude à cette époque qu'on peut imaginer comparable au Moyen-Âge, les soldats ont souvent mordu la poussière et les prédictions des voyantes et des sorciers n'invitent pas aux couleurs chatoyantes.

Dans le dessin de Maïlis Colombié, Seul Owein (ou presque) jouit d'une couleur de cheveux flamboyante et un visage doux et attachant. Preuve qu'il est encore jeune quand le sort a décidé de se jouer de lui et que tout est encore à faire. Une première aventure, donc, sous le signe de celui qu'on nomme « le Fils de l'Hiver », qui fait étrangement penser à une version masculine de « Rebelle » avec ce héros rouquin muni d'un arc-à-flèches et un Homme-Ours.
Lien : https://sambabd.net/2022/04/..

Les Songes du roi griffu - 1- le Fils de l'hiver
Scénario Cyrielle Blaire, dessin Maïlis Colombié
Couleur Maïlis Colombié & Drac
Éditions Delcourt, 2022

Sur la couverture : une tour aux escaliers jonchés de squelettes humains, un dragon blanc et un jeune archer, le tout dans des tons bleus. On sait déjà qu'on a affaire à de la fantasy. le dessin est sobre, épuré, teinté du style manga Seinen. Cette BD cible donc de jeunes adultes, garçons en priorité.
Alors qu'ils braconnent dans la forêt, le jeune Owein et sa sְְoeur Pellah, un peu plus âgée que lui, rencontrent un ours qui se transforme en être humain. Ils détalent aussitôt.
De retour sur le chemin du village, ils rencontrent une équipée de soldats accompagnés d'un barde qui transportent des oursons en cage destinés à être servis au repas de mariage de leur seigneur qui en est friand. Owein se met en tête de capturer l'homme-ours pour l'offrir à son seigneur. Après avoir tenté de le dissuader, Pellah l'accompagne finalement sur les traces de la bête qui les mène jusqu'au vieux chemin des clans. Ils arrivent à l'entrée d'une grotte où se déroule une drôle de cérémonie. Un ours est entravé entre trois feux tandis qu'un homme masqué portant un crâne d'ours scande des paroles magiques : Aarfael Mirandilet Reventela. Les autres officiants, eux-mêmes attachés les uns aux autres par des cordes font cercle autour de la scène. Terrifiés, Owein et Pellah s'enfuient, mais l'ours les poursuit et s'empare de Pellah qui semble ensuite comme absorbée en lui. Owein, hypnotisé par l'apparition du crâne d'ours que portait le maître de cérémonie, perd connaissance.
À son réveil, Pellah a disparu et toutes ses recherches avec ses parents et les habitants du village vont rester vaines.
L'hiver suivant un étrange mal du sommeil le terrasse ainsi que quelques autres garçons du pays, mais disparaît au printemps. Cette maladie n'est sans doute pas anodine, car à partir de ce moment, ses rêves vont lui faire traverser les époques tandis que toutes sortes de péripéties ne lui font pas oublier sa quête : retrouver sa soeur.
Cyrielle Blaire et Maïlis Colombié sont toutes deux jeunes et prometteuses. le scénario est directement inspiré de la fantasy classique mais on ne s'ennuie pas. La mise en page est classique elle aussi, les couleurs bien maîtrisée, le dessin évocateur avec un petit bémol pour moi : j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver dans les personnages qui sont tous dessinés de la même manière.
Les Songes du roi griffu comporte deux tomes pour le moment. le second est La Dame de la Tour. Espérons que ce bon début tiendra ses promesses.
Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour l'envoi de cette BD.

Premier tome d'une nouvelle série de fantasy, ce Fils de l'hiver inaugure les Songes du Roi griffu.

La quête d'un frère dont la soeur se volatilisa pendant sa jeunesse... Rejoignant les forces armées de son seigneur, il va s'aguerrir tout en développant son esprit d'indépendance. D'étranges rencontres l'attendent, entre rêve et réalité.

Le décor se met en place, avec monarques, paysans et rebelles ; batailles de culte et conflits de territoire. Classique, le scénario de Cyrielle Blaire, n'est pour autant pas désagréable. La lecture est tout à fait fluide.
Le dessin y est pour beaucoup. Maylis Colombié propose un riche travail d'illustration, aux couleurs - réalisées avec Drac - très plaisantes.

De cet univers que l'on imagine vaste, des bribes seulement sont présentées. Pour l'instant...
Rendez-vous dans la critique du tome 2 !

Merci à Babelio et Delcourt pour cette Masse critique.

Je découvre Cyrielle Blaire au scénario, et Maïlis Colombié au dessin, avec les deux premiers albums de la bande dessinée Les songes du roi griffu.

J'ai une nette préférence pour les graphismes beaux, nettes, que je retrouve souvent en fantasy.
Ici ce n'est pas le cas, le trait est plus dur, anguleux, mais sert parfaitement le récit. Et finalement on s'y fait rapidement. D'autant plus pour les parties oniriques du récit, alors oui, sans spoiler, le titre n'est pas posé par hasard.
L'histoire se passe sur plusieurs temporalités réelles et rêvées, et en même temps elle se passe aussi sur plusieurs années tout en gardant un rythme assez lent.

Ce qui nous amène au récit, un parfait mélange. Une petite touche de la légende du roi Arthur, une petite touche de Game of thrones, une petite touche du Seigneur des anneaux, on est bien sur de l'heroic fantasy, on y retrouve tous les codes.
Mais avec un bonus, à la lecture j'avais parfois l'impression de lire un conte, ce qui est assez original en bande dessinée et héroic fantasy.

Un savant mélange qui rend la lecture agréable malgré les appréhensions du départ.
Mais tous les mystères ne sont pas levés, à suivre donc.

Le fils de l'hiver est le premier tome de la série des Songes du Roi Griffu. L'intrigue se déroule dans un univers médiéval fantastique mêlant mystères, légendes et magie.
On suit les aventures du jeune Owein, héros en devenir, qui cherche à retrouver sa soeur Pellah, disparue lors de leur confrontation avec un homme-ours. Owein va faire ses premières armes et ses preuves dans ce monde en lutte, ses rêves étranges le laissant perdu entre imaginaire et réalité. Un premier tome qui nous introduit et nous plonge dans l'ambiance de cet univers fantastique avec son graphisme réaliste. Quelques références au monde de Tolkien, de petites difficultés à bien distinguer certains personnages.
Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour la découverte de cette BD.

Je tiens à remercier Masse Critique Babelio et les Éditions Delcourt pour m'avoir envoyé le tome 1 et le tome 2 des Songes du roi Griffu, « le fils de l'Hiver » et « la Dame de la tour ».
Avant de découvrir le scénario des Songes du roi Griffu, le lecteur sent une attirance palpable pour les deux premiers albums due à leur aspect soigné, la qualité du papier, le dessin riche et précis, la mise en page rigoureuse, les couleurs chatoyantes et contrastées. le titre nous intrigue et nous rentrons avec engouement au coeur de l'histoire. Celle- ci est construite sur un fond mystérieux où légendes et croyances s'entremêlent.
Dans ce premier volume, Owein, d'abord enfant puis jeune adulte devient un héro en quête d'une mission importante, retrouver sa soeur Pellah, mystérieusement disparue.
Quittant son village pour rejoindre les soldats du seigneur de la Tour, il se montre courageux et persévérant, luttant contre les ennemis violents, malgré les cauchemars qui le déstabilisent. le scenario est soutenu et d'une très grande qualité, qui vous attirera forcement à vouloir plonger dans la lecture du tome 2!

D'un point de vu scénario l'intrigue est intéressante, même si ressemblante à nombreuses oeuvres fantasy ce qui lui donne parfois un goût de réchauffé un peu dommage.

Mais je me suis tout de même laissé embarqué dans l'histoire et le périple d'Owein, suivant sa progression pas à pas. La quête qu'il a à mener est de prime abord personnel, mais on comprend vite qu'elle va être multiple et s'étaler sur une longue période (douloureuse) pour lui. J'ai hâte de voir ce que donneront les tomes à venir.

Côté dessins je suis moins convaincue, c'est parfois confus, et plusieurs personnage se ressemblent fortement

J'ai reçu ce tome grâce à la masse critique Babelio. Je remercie donc tout à la fois Babelio et les éditions Delcourt pour m'avoir offert et permis de découvrir cette série de BD Fantasy destinée aux ados.

Au premier regard, bien que j'aie trouvé la couverture alléchante, je n'ai pas été emballée plus que ça par les dessins. Non pas qu'ils soient de mauvaise facture, bien au contraire : le trait est précis, les arrière-plans sont plutôt bien travaillés, l'expressivité des personnages sonne juste. Disons plutôt que j'y avais trouvé un côté old school assez années 80 qui m'avait un peu rebutée. Et puis finalement, au fur et à mesure de la lecture, on s'aperçoit du traité dynamique des personnages et de leurs mouvements, de la construction graphique rythmée, et pour ma part j'ai été emportée.
Ce qui m'a finalement un peu laissée sur le carreau c'est la temporalité de la narration. le récit se déroule sur un temps assez long. On voit Owein grandir, depuis le jour où sa soeur a disparu, lorsqu'il était encore enfant, jusqu'à sa rencontre avec une jeune femme à la tête d'un petit groupe d'ennemis, lorsqu'il est devenu un adolescent, presqu'un jeune adulte, (à propos, la scène d'attaque finale est tout à fait réussie).
Or, lorsque le temps passe, les cases s'enchaînent malgré tout sans nous indiquer, par une ellipse, un changement de colorisation, une case noire, ou tout autre procédé, que l'on est passé à une autre temporalité. Cela a gêné ma lecture, il m'est arrivé de revenir en arrière pour vérifier qu'on était bien passé à un temps futur.
J'ai également trouvé certains passages assez bavards, et manquant de clarté. le récit de la guerre entre les deux rois m'a paru pas mal abscons ; mais peut-être aurons-nous davantage de précision dans les tomes suivants ?
Enfin, certains personnages secondaires, tels que le barde à barbe blanche ou le guerrier à la cicatrice, Thaedric, sont insuffisamment développés à mon goût. Leurs noms n'apparaissent pas ou peu, d'ailleurs. J'aurais aimé qu'ils prennent un peu plus de consistance, afin qu'on s'attache davantage à eux.
Ces bémols mis à part, il faut avouer qu'on est emporté dans le récit, les pages s'enchaînent, on a soif d'en savoir plus et de découvrir ce qu'il est advenu de la soeur d'Owein.
L'univers est riche, et demeure assez original. Cette histoire de scission entre deux peuples, deux cultures (d'un côté la magie, avec les métamorphes, et de l'autre la rigueur virile des guerriers en armes blanches), ce combat larvé entre deux puissances qui ne demande qu'à exploser, est intéressant, crée une tension et donne de la personnalité à cette histoire de Fantasy.
On ne sait pas qui est le narrateur de cette histoire : un des deux personnages secondaires que j'ai mentionné plus haut ? Sans doute, mais finalement cela n'a pas d'importance, on se doute que pas mal d'aspects nous seront révélés dans les tomes suivants.
Et ça fonctionne : j'ai pour ma part hâte de lire la suite !

Une entrée en matière tout à fait convaincante que ce premier tome.
Si le dessin, les choix graphiques et narratifs sont assez simplicistes, ce n'est pas le cas de l'histoire.

Ce tome de mise en place est vraiment saisissant : une intrigue qui tient bien la route, un contexte magico-mediavalo-guerroyant qui ancre bien l'histoire. On a indéniablement envie de lire la suite.

Côte dessin, le style est assez brut et les traits des personnages un peu enfantins. Néanmoins, il y a de très belles planches. Cela soutient l'histoire complexe qui se déroule sans encombre, l'ensemble est très fluide.