Dormir...
Le rêve pour moi que de savoir s'endormir sans soucis, sans se retourner mille fois dans sa couette à se triturer les méninges sur une bête question comme “pourquoi un tabouret s'appelle tabouret?” ou “Finalement, c'était le fil bleu ou le vert dans la 7ème compagnie?”.
Mes nuits, c'est ça, un combat entre mon esprit et ma fatigue et c'est souvent l'esprit qui gagne (et j'ai perdu ma couette).
Enfin, ici, on parle d'
Anna O qui, au début du roman, dort depuis 4 ans.
Pourquoi? On ne sait pas vraiment.
Tout ce que l'on sait, c'est qu'on l'a retrouvé dans cet état, dans un chalet, près des corps de ses deux meilleurs amis complètement trucidés.
Anna O, fille de bonne renommée anglaise, et ses amis passaient un moment à la Ferme, domaine qui organise des événements type survival experience.
Le dernier SMS envoyé par Anna va semer le trouble : elle aurait tué ses amis.
L'enquête est donc au point mort depuis 4 ans quand
Anna O émet des signes de réveil.
Le docteur Prince, éminent spécialiste anglais du sommeil, est convié à analyser le cas d'Anna et de tenter de la réveiller.
Le hasard veut que l'enquêtrice en chef du double homicide n'est autre que l'ex-femme du docteur, Clara.
Les deux protagonistes vont devoir accorder leur violon afin de comprendre ce qu'il s'est produit dans ce chalet mais aussi résoudre un nouveau crime certainement en rapport avec Anna.
J'ai écouté ce roman.
Je ne suis franchement pas adepte de cette méthode de “lecture” mais force est de constater que le rythme et les voix de Sandra Poirier, Elsa Perusin et
Rémy Wibaut m'ont plu car je suis arrivé à la fin de l'audio sans trop de difficultés.
Malgré quelques longueurs, j'ai apprécié cette histoire de thriller psychologique.
Attention, il y a des bémols, mais l'ensemble du livre tient le coup.
Le récit est parsemé de références scientifiques (dont le nom d'
Anna O, issu de la première femme diagnostiquée comme hystérique) et cela donne de la profondeur à l'intrigue.
L'ambiance anglaise et l'humour sont aussi des atouts.
Les personnages sont dépeints de manière lisses par contre, peu de profondeur à mon goût, pour une intrigue psy.
Il y a des lenteurs, des longueurs aussi et, malgré le twist final, j'avais cerné la fin assez rapidement dans le récit.
Le style est un peu difficile avec les termes techniques et beaucoup de pubs cachées aussi qui m'ont titillées (références à telle ou telle marque).
Néanmoins,
Matthew BLAKE signe un bon premier roman avec une histoire solide, très prenante au début avec quelques longueurs sur la fin.