Ruminer à toute heure
Ruminer à toute heure
une éternité déjà recensée.
Les membres brisés,
un visage git dans son ombre.
Feuilles noires mortes
Feuilles noires mortes.
Le désir perdu
d’en briser l’épaisseur.
Le cerveau obstrue
Le cerveau obstrue
ce qui devrait brûler.
On perçoit son trouble.
Ses yeux las d’éprouver.
Regarde
Regarde.
Effleure.
Étreins.
Au cœur de l’assèchement,
les fleurs demandent un peu d’eau.
Même trouble.
Roses / 2
Les jours reviennent.
Tant et tant qu’ils épuisent.
Les jardins se succèdent.
Un matin, une rose éclot,
pure ironie.
À rien d’autre promise
qu’un regard – une coupe.
Roses / 1
Regarde les roses.
Le nom
a préservé la couleur.
Lentement,
elles se délient.
Un parfum chute.
forteresse
Les mots – forteresse.
Le corps tenu au silence.
Et la vie. La vie inspirée
de surgir en actes.
Qui parle…
Qui parle
parmi ces mots ?
Aucunement les roses.
Elles furent parfaites.
D’un silence déjà vieux,
on remercie ceux
qui peinent à partir.
Les roses…
Les roses, accorde-leur
l’attention des défuntes
Que sais-tu, si vertical,
de la dernière heure ?
Ces ombres accolées…
Ces ombres accolées
les unes aux autres,
cette nuit première
d’où surgirent vos visages,
s’élancèrent
vos gestes puissants :
j’en sépare
les feuilles de plomb.
Change en livre
l’origine.