Les Fonctionnaires, Tome 3 : Travail à la chaîne

C'est une bande dessinée qui joue sur les clichés mais qui est agréable à lire. Elle possède un humour léger et un graphisme réussi. C'est une bonne découverte.

Rombillard voit arriver celui qui doit le déloger après trente années de bons et loyaux services. Ce sera Jean-Claude Bigoulino qui a passé haut la main un concours administratif dont sa mère, chef de service, était correctrice. Comme Rombillard exige de garder son bureau avec plein de meubles et de dossiers, il se retrouve responsable du stock fournitures. Pour créer son nouveau service, Bigoulino a les locaux, les bureaux, les téléphones, les fax, les ordinateurs. Il a même embauché quatre accortes secrétaires, mais il n'a toujours pas la moindre idée de ce qu'il va faire. Riboulet pourra s'asseoir sur ses rêves de grandeurs, il a eu une promotion, oui, mais avec 3 euros d'augmentation.
La saga des fonctionnaires se poursuit allègrement au rythme d'une petite histoire pour une ou deux pages. C'est vif, amusant, enlevé. On rit beaucoup même si c'est parfois un peu basique. En tous cas, ce n'est jamais méchant et toujours marqué au coin de l'observation et de l'humour à la Courteline. Bigoulino représente le prototype du pistonné arriviste dont l'arrivée perturbe un service qui ronronnait et pantouflait gentiment. Fort bien vu également est l'emploi-jeune dont la seule occupation est de faire le café. Pauvres fonctionnaires, on les plaint de bon coeur !
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