Sur le papier le sujet est dense et prometteur (sur-prometteur ? probablement). Rien que le titre est porteur de grandes promesses.
Comment-aimer-sa-fille. Vaste sujet que ce lien mère-enfant observé sous toutes ses coutures par le prisme de la mère. On entendra jamais la voix de la fille s'exprimer et, si je respecte le parti pris de l'auteur d'avoir une vue unique sur cette relation, j'aurais aimé découvrir celui de la fille à l'approche du dénouement. Alors on tente de décortiquer ce lien seul, de comprendre ce qui a poussé Léa à se détourner de sa mère. A s'en aller sans un bruit pour s'affranchir de cette relation.
En ce qui me concerne le « contrat » n'est pas rempli, et j'en suis la première déçue. Ça manquait cruellement de relief dans le fond de l'histoire et dans la forme. Pas de chapitres mais des sauts intempestifs de demi-pages qui donnent l'impression qu'on cherche à remplir le vide.
Si quelques phrases m'ont percutée au début, je n'ai pas réussi à aller au bout. J'ai décroché devant la platitude de cette histoire sans saveur. Il y avait tant à dire sur lien charnel qui unit une mère à sa descendance. J'ai eu le sentiment de lire des bribes d'une histoire à recomposer soi-même mais sans réel fil conducteur.