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Critique de Zephirine


Christian Bobin est un grand rêveur, un amoureux de la vie et …de l'amour, Et, une fois de plus, il nous montre dans ce recueil qu'il est bien l'écrivain de l'infime en nous racontant le thé sans thé lors d'une dinette avec des enfants, ou bien en fustigeant la télévision, cette « brute geignarde et avinée. »
Christian Bobin redonne son importance à des choses minuscules, tellement banales qu'on ne les voit plus. Il leur redonne de la noblesse en les racontant et, sous sa plume, elles deviennent plus grandes.
Dans ces onze textes brefs, il raconte des choses simples, des histoires de tous les jours, qui ont leur instant de grâce, il traque le désespoir des jours qu'il éclaire de sa joie mystique. Rien ne résiste à sa foi et à son humanisme.
Même en ne faisant rien, on peut découvrir des trésors insoupçonnés, des sensations oubliées. « Ne rien faire, rien dire, presque rien être. Vous y découvrez le coeur subtil du temps, son coeur battu par le rien du sang dans les veines. C'est un état limite dont vous avez besoin, une mince ligne de rien entre l'ennui et le désespoir. »
La vie, il la célèbre obstinément ainsi que l'amour, car l'un ne va pas sans l'autre
« Une vie sans amour est une vie abandonnée, bien plus abandonnée qu'un mort ».
Car l'amour est une chose sérieuse qui exige une lettre car « On ne peut pas écrire une lettre d'amour au téléphone ».

Lire Bobin, c'est se poser en marge du monde, prendre la mesure du silence, retrouver des sensations. Lire sa prose pleine de poésie, c'est revisiter le quotidien, c'est découvrir le lyrisme dans la banalité.
Lire Bobin, ça fait du bien et c'est pour cela que j'aime le lire et le relire.


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