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Critique de Piatka


« Il n’y a aucune différence entre les larmes et les rires »
Noiresclairs alors ? Rien n’est moins sûr en poésie, la surprise est omniprésente.

Première surprise : un nouveau Bobin au milieu de la déferlante de livres de la rentrée littéraire ? Voilà qui est étonnant de mon point de vue tant l’auteur en marge de l’agitation du monde trace solitaire son sillon littéraire, livre avec parcimonie sa poésie, sa musique intérieure.
Mais qu’importe la date, pourvu qu’on ait l’émerveillement poétique !

Deuxième surprise agréable, le format inhabituel du recueil, plus large, plus ample, donne paradoxalement la sensation de s’approprier un cahier intime plus qu’un livre ; la dédicace confirme cette impression : « Pour Ghislaine ce livre hanté ».

Noireclaire donc, l’assemblage féminin improbable, le clair-obscur des souvenirs de la femme aimée, disparue trop tôt, il y a déjà vingt ans et pourtant bien vivante dans l’âme du poète grâce à ses mots, son amour, sa force. Dans ce nouveau recueil, « La plus que vive » est plus que jamais présente, elle irradie toutes les pages. Rien de plus normal en effet, elle est « Absente pour cause d’extase ».

Ainsi Christian Bobin a encore réussi à me toucher en réunissant des fragments de vie, d’amour, d’évidences personnelles tout en se heurtant sans amertume ni sensiblerie à l’infranchissable.
« Je demande mon chemin à quelqu’un qui m’égare du côté du pont des morts. » Mais dans le même temps, « La voix enrouée des morts s’éclaircit au bord de la fontaine de papier. »

L’ample et l’anodin, le sourire et les larmes…pour délivrer un magnifique message d’espoir.
« Je t'écris pour t'emmener plus loin que ta mort. »
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