J'ouvre un livre et c'est le ciel que j'ouvre
Il nous a quitté discrètement comme il a vécu, simplement, et nous sommes riches des mots qu'il nous laisse, j'ai choisi de relire
La Plus que Vive et
NoireClaire.
Entre les deux livres presque vingt ans ont passé et la présence est toujours vive.
Les mots en offrandes à la bien aimée disparue beaucoup trop tôt, ils disent la vie.
La pérennité des absents dans le coeur des vivants. Pas dans ce qui est figé comme les photos, non les échos du rire qui résonnent toujours, les lieux et les gestes associés.
« Je te parle à voix basse, je te parle à voix folle. »
Elle, c'est Ghislaine et nous aurions aimé être son amie.
Comme tous les grands poètes c'est intime et universel.
Lire
Christian Bobin c'est aussi vouloir noter à l'envi toutes ces pépites ; chaque mot est un trésor.
Sans grandiloquence, sans fioritures, juste la simplicité l'apanage des plus grands.
Son oeuvre nous dit de nous émerveiller encore et encore.
« Je suis toujours étonné de voir le peu de liberté que chacun s'autorise, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, l'empêchement de vivre, d'aimer. »
Vous lire Monsieur c'est faire de belles rencontres emplies de sens, de miel et de vie. Merci.
Lire est une passion lente. En cet après-midi de lecture, je fus absente pour cause d'extase, mais si présente à la vie, la vraie, la seule.
©Chantal Lafon