Un couple d'auteurs pour raconter une histoire de gémellité ça tombe bien.
C'est en 1957 que
Pierre Boileau et
Thomas Narcejac publient "
Les magiciennes". C'est la première fois que je lis un
Boileau- Narcejac et j'ai adoré l'ambiance. Il faut dire que les prestidigitateurs m'ont toujours fascinée.
Le narrateur se nomme Pierre Doutre. Il est élevé par des religieux, dans la solitude, parce que ses parents sont sur les routes pour présenter un spectacle de magie. Son père, le professeur Alberto, lui rend visite de temps en temps. À sa mort, Pierre a 20 ans. Il va rejoindre sa mère et découvrir le monde du spectacle et de la magie.
Ce n'est pas une vocation pour lui mais son amour pour les jumelles Hilda et Greta est si fort qu'il va travailler pour monter un numéro exceptionnel écrit par Odette, sa mère.
Ils arrivent à produire des illusions grâce à leur adresse mais leur truc est un leurre car une jeune fille est sur scène alors qu'elles sont deux dans la réalité. C'est cette réalité que Pierre a du mal à vivre car il est amoureux d'une personne qui est double et que rien ne distingue.
Alors, quand Hilda est retrouvée morte avec une corde autour du cou qui semble s'être serrée toute seule on a du mal à croire à la magie. Mais est-ce Hilda ou Greta?
Les auteurs ont beau raconter les tours dans le détail, on reste captivé même si le lecteur n'est pas du côté du public.
Je ne sais pas si c'est le fait d'être deux mais la construction de ce roman est fait au cordeau avec des chapitres très bien équilibrés. Si j'ai adoré l'intrigue je regrette toutefois que le résumé et la quatrième de couverture en disent beaucoup trop parce que l'effet de surprise est indispensable à un bon tour de magie.
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