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Critique de Mimeko


Fin de la deuxième guerre mondiale, Simon Mandel recherche sa famille, ses parents issus d'une famille de juifs alsaciens laïcs, ayant réussi professionnellement, appartenant à la haute bourgeoisie, Lucien le frère ainé, engagé auprès de Charles de Gaulle et Madeleine la soeur qui faisait passer des enfants juifs en zone libre restent tous introuvables, Elie enfin, le petit frère emmené par la nounou à Toulouse. Grâce au réseau des Eclaireurs Israélites de France et secondée par Léna survivante du ghetto de Varsovie, il part à la recherche de ces enfants répartis dans des familles d'accueil, des couvents ou des instituts afin de les remettre à des parents survivants.
J'ai apprécié l'originalité et l'intérêt du sujet du roman, cet épisode de la recherche des enfants répartis dans des familles est peu connu et gagne à être développé, Ariane Bois a fait preuve de travail et de persévérance pour développer son sujet faisant état d'une recherche documentaire assez impressionnante. Malheureusement je suis très partagée sur cette lecture, tout d'abord le contexte historique très documenté voire trop, ralentissait et alourdissait le rythme de la narration, les nombreuses précisions historiques auraient pu être relayées en note de bas de page pour conserver la fluidité du récit. Cette hésitation entre essai historique et roman m'a gênée, j'avais quelquefois le sentiment que la construction du roman s'était d'abord faite sur les évènements historiques et que les personnages avaient été imaginés pour coller a posteriori aux évènements historiques choisis.
En deuxième lieu les grands écarts entre la situation vécue par le héros (privation due à la fin de la guerre, recherche éperdue de sa famille) et ses souvenirs passés, en parlant de sa soeur : "Parfois, elle corrigeait ses copies sur la grande table du salon, une tasse de Earl grey de chez Fortnum and Mason fumant à ses côtés ..." : le clash de ces références presque surréalistes voire saugrenues m'ont laissée dubitative...
Enfin, troisième point la psychologie des personnages : issus de la très haute bourgeoisie, presque parfaits : hautes études, polytechnique concours d'entrée aux Beaux-arts ou à l'école Alsacienne brillamment réussis, aspirations très élevées, engagement politique noble et surtout précurseur (auprès du Général de Gaulle), le domicile à un jet de pierre des Invalides, pas ou peu d'aspérités....une famille modèle en somme..............
Le gardien de nos frères est une lecture mitigée dont le sujet était intéressant mais dont j'ai trouvé le développement peu crédible et quelquefois artificiel.
Je remercie Babelio - Masse critique et les Editions Belfond pour la découverte de cette auteure
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