AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bobfutur


« Quand nos noms ne signifieront plus rien, son nom continuera à briller, continuera à planer sur une littérature imaginaire appelée « littérature chilienne » »
Roberto Bolaño parle ainsi, dans sa nouvelle « Carnet de bal », à propos de Pablo Neruda, sans imaginer que cette phrase pourra s'appliquer à sa personne, 19 années après sa mort.

Ce recueil de 13 nouvelles peut se lire dans la lignée de ses « Détectives Sauvages », ou comme le présentent l'éditeur et la libraire babéliote MarianneL, en guise d'introduction à son oeuvre. J'aurais tendance à conseiller de ne pas commencer par ces nouvelles, mais son ouvrage a un tel pouvoir caméléon, reflétant singulièrement ce que chaque lecteur y projète, que je ne suis plus sûr de rien.

Explorant à nouveau et toujours cette fascination du vide, de l'oeuvre qui reste à créer, opposée à celle qui existe, avant qu'on ne l'ai oubliée ; du désespoir des déracinés, des fuites infinies, concluant que « quelqu'un qui a vécu sur terre ne peut être tranquille », Bolaño hésite sans cesse sur ce que la poésie, et plus généralement la littérature, peut encore apporter à l'humanité.

La putain prend ici tour à tour des airs de madone rédemptrice, de mère courage, et d'ange exterminateur, comme une vacuité de sens, au milieu de l'agitation humaine.

Et malgré tout, l'aventure continue.
Commenter  J’apprécie          742



Ont apprécié cette critique (67)voir plus




{* *}