Dieu : La science - Les preuves - L'aube d'une révolution

Qui ne s'est pas demandé un jour comment s'était crée L Univers? Je me suis dit que depuis Galilée ou Copernic, on avançait peut-être sur la question. de plus après avoir entendu les auteurs dire que leur ouvrage pouvait se lire de "7 à 77 ans "(sic) J'ai attaqué les 570pages. Si l'ouvrage est bien bâti, clair, chapitres, sous chapitres et heureusement, la première partie, scientifique à souhait,m'a été assez ardue, la partie philo et religion beaucoup plus accessible.
Mais, je me sens bien petite, d'éminents babeliotes le trouvant" abordable pour un esprit normalement cultivé ". Certes...
Et puis j'ai trouvé également un babeliote de dernière minute et d'un seul livre qui démolit avec joie ce bouquin. D'où une querelle de "sachants" qui a gâché ma lecture.
J'y vois un peu plus clair sur la formation de notre Univers , mais la question essentielle ; quoi, Qui , reste encore bien mystérieuse.

Il me faisait de l'oeil depuis un moment ce bouquin. Et v'là-t-i' pas que rebelote, ma chance légendaire me sourit à nouveau et que je gagne encore un Masse Critique. Coïncidence ? Je n'crois pas les ami(e)s. Bon, et si vous m'en voulez encore pour mon insolente veine, sachez que je ne vous en veux point. Ah oui j'oubliais, avant de commencer big up aux éditions Pocket, bah oui la courtoisie c'est important bande de sauvageons.

Avant toute chose, il faut d'abord que je précise le contexte, et cela demande une ouverture sur mon intimité. Non que je sois timide ou prude (me balader en slip sur le balcon à la vue de tous ne m'a jamais dérangé le moins du monde), mais je n'aime pas spécialement évoquer ouvertement la question des croyances car, après tout, cela ne regarde que vous, et éventuellement Celui en qui vous avez foi.

Donc oui, vous l'aurez deviné, je suis ce que l'on appelle dans le jargon, un « croyant ». Petit aparté, je répondrai d'ailleurs volontiers à ceux qui se poseraient des questions sur cette étrange partie de la population que l'on incarne mais, je vous rassure, on fait pipi et caca comme tout le monde. Enfin quoique, tout dépend de vos rituels pipi/caca. Mauvais exemple, mais vous avez compris l'idée n'est-ce pas ? Bref, passons. Maiiis, sachez que je suis également un Homme de Science (un grand H et un grand S z'avez vu ?). Je suis donc censé être la cible parfaite de ce livre. Enfin je croyais.

Bon ne tournons pas autour du pot voulez-vous ? Je ressors mitigé de cette lecture, et même déçu, mais en même temps, et comme beaucoup je suppose, j'en attendais trop. Pour commencer, le début est long, trop long, et surtout poussif. Les auteurs ont manifestement cru, à tort, qu'une pléthore de redites et reformulations serait un gage de crédibilité mais non, pas du tout. Cette démarche rend juste la lecture plus pénible, car marteler quelque chose ne le fait pas pour autant accepter sans condition.

Et pourtant, quel dommage, car cette énooorme introduction est, avec le recul, la partie la plus intéressante du livre, grâce à une démarche de pensée basée sur la logique, un peu comme l'a fait en son temps Descartes, mais avec ici plus de fondements scientifiques du fait du contexte moderne davantage éclairé. Néanmoins, si l'exercice de style fait son effet, parfois certains passages s'apparentent plus à de l'exposé formaté.

Viennent ensuite deux grosses parties supposées exposer les preuves de la science et celles ne relevant pas de la science. Ce gros pavé oscillant entre théologie, philosophie et raisonnements plus ou moins cartésiens, la lecture est globalement agréable et par instants plutôt convaincante, même si parfois, souvent même en fait, elle est très (trop) orientée, flirtant alors limite avec le biais de raisonnement.

Malgré tout, que vous trouviez les preuves convaincantes ou non, l'ouvrage a le mérite de livrer un travail de documentation notable. Vous l'aurez compris, vous en sortirez probablement moins con(ne), sauf si vous êtes un puits de science et de savoir mais dans ce cas, merci de bien vouloir quitter cette critique. Oui je n'aime pas les "Monsieur/Madame je sais tout", désolé, n'y voyez rien là de personnel, enfin si un peu du coup.

Alors que tirer de cette lecture ? Avant tout, une intention et un exercice de style et de recherche louables. Mais encore ? Eh bien au final, c'est malheureux à dire, mais pas grand-chose. Je ne vais pas vous la faire à l'envers : si vous espérez trouver la foi par une démarche logique irréfutable vous vous gourez, et si vous pensez trouver dans ce livre un ramassis d'âneries pour vous conforter dans votre athéisme c'est encore une fois râpé.

Il faut finalement prendre cet ouvrage pour ce qu'il est : un redoutable rouage marketing, grâce à un titre racoleur en puissance, qui dissimule en son sein une volonté toute simple : casser cette idée reçue que science et foi sont aux antipodes, et ainsi ouvrir une piste de réflexion que chacun interprétera à sa façon selon ses croyances et convictions.

Et pour finir sur une note de réflexion car je pense que c'est de circonstance :

07 Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
08 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira.
09 Ou encore : lequel d'entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ?
10 Ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ?
11 Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !

Matthieu 7:7

Pas d'accord du tout avec les conclusions de ce livre. Dans toutes les civilisations et dans tous les ouvrages d'astrophysique ou de cosmologie, l'idée d'un Dieu tout puissant et créateur est latente. Se baser sur les relations de conservation ou un ajustement adéquat des constantes universelles sans lesquelles notre univers n'existerait pas, ne permet aucunement d'en déduire l'existence d'un tel Dieu. Si comme l'affirmait Voltaire une horloge a un créateur (l'horloger), alors qui ou quelle entité serait le créateur de Dieu ?
Les connaissances scientifiques sont objectives en ce sens qu'elles sont acceptées par "tous" et remarquablement utilisées à des fins technologiques. Mais les a priori religieux ont semé et sèment toujours la zizanie et la confusion. Savoir ou croire, il faut choisir !

La première partie est intéressante .
mais la seconde partie est très clairement orientée. Beaucoup de répétitions aussi. Les auteurs prêchent clairement pour leurs églises et ont un but même pas dissimulé. Ils essaient de convaincre que le peuple juif est le peuple élu et que la meilleure religion est catholique. Jésus Dieu sur terre...
ce qui rend cet ouvrage très décevant .

De tout temps ce sujet a réveillé les passions et les choses n'ont guère changé au 21ème siècle. Bien que ce livre présente comme un de ses buts principaux le souhait de fournir matière à faire un choix éclairé sur la question de l'existence de Dieu. En fin de compte, le lecteur repartira probablement avec les convictions avec lesquelles il était venu, quelles que soient celles-ci.

Néanmoins, on apprend des choses très intéressantes, qui permettent d'élargir sa perspective sur le sujet et de s'émerveiller devant la précision de notre Univers. L'histoire du Big Bang, les polémiques déclenchées par ce dernier ainsi que les implications philosophico politiques sont captivantes. La partie Roman noir du Big Bang ravira les férus d'histoire. La façon dont Science et religion s'entremêlent et se combattent souvent au sein de la communauté scientifique apporte un éclairage pertinent. La partie sur les réglages fins de l'univers est passionnante, vous y apprendrez par exemple qu'une expansion de l'univers infinitésimalement différente ( ajustée à la 15e décimale) aurait fini en son éparpillement ou son effondrement, et ce n'est qu'un des nombreux réglages ! Les probabilités qu'une explosion hasardeuse résulte en un tel ordre mathématique et suive un "plan" si minutieux rendent pantois.

En lisant ce livre, il faut bien savoir que les choses ne nous sont pas exposées d'un point de vue neutre. D'une part les auteurs sont convaincus de l'existence de Dieu. D'autre part le Dieu qu'ils plébiscitent est le Dieu chrétien, unique, tout en étant en trois personnes. Il y a de nombreuses citations de scientifiques dans ce livre pour soutenir la thèse défendue- un peu trop nombreuses, et bien-sûr choisies pour leurs positionnements sur le sujet. On remarquera également de temps en temps une présentation un peu biaisée. Une proposition est faite menant à une liste de choix fermés convenients pour arriver à la solution qui soutient la thèse choisie et cela se retrouve à plusieurs endroits dans le livre.

Prenons par exemple le chapitre Jésus. Il a dit des paroles pleines de sagesse, il ne peut donc pas être un fou. C'est très léger comme argument et nombreux sont les exemples de gourous de différents cultes qui étaient extrêmement charismatiques et tenaient des propos raisonnables au début, puis avec le succès, ceux-ci se sont pris pour des quasi divinités. Il ne peut pas être non plus juste un sage, car un sage ne se serait pas mis à la tête de menteurs. Là encore l'argumentation nous emmène là où elle veut bien nous emmener. On part du principe que c'est un sage. Quand bien même, un sage n'est pas forcément sage en toutes choses, de plus on part sur la base que les disciples auraient menti et pas qu'ils auraient sincèrement cru être témoins de miracles. Ensuite les auteurs sont très sélectifs et peu demandeurs sur ce qui constituerait une preuve de Jésus Messie. Jésus est né à la période à partir de laquelle le Messie pouvait arriver, beaucoup de prophètes ont été persécutés, Jésus a été persécuté aussi. Les auteurs ne mentionnent pas l'ensemble des prophéties que le Messie est censé accomplir et qui ne furent pas accomplies par Jésus. On peut citer notamment fin de toutes guerres et souffrances, reconstruction du troisième temple, retour de l'ensemble du peuple juif sur la terre d'Israël, reconnaissance dans le monde entier d'un seul et même Dieu pour tous. Bien entendu l'on sait que pour palier à ces légers oublis un second passage est prévu mais tout de même.

Plus loin on nous explique qu'une seule hypothèse se dessine. Jésus est le Messie, le fils de Dieu fait homme. Les "paroles folles" trouveraient un sens logique ici.. On nous site "Avant qu'Abraham ne soit, Moi je Suis" ; "Je suis la lumière du monde"; "Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre". Il est intéressant que les auteurs aient choisi cette dernière citations. "M'a été donné" par qui ? N'oublions pas que dans le christianisme l'ambivalence est de mise quand au "Fils" mais Jésus est bien considéré être Dieu, autrement cela deviendrait l'idolâtrie interdite à d'innombrables reprises très clairement. L'honnêteté intellectuelle aurait voulu qu'on cite aussi d'autre citations de Jésus. Jean 5:37: " Et le Père qui m'a envoyé a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez point vu sa face"; Matthieu 24:36: "Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul." On peut également se demander qui Jésus invoquait dans ses prières, Dieu se parlait il à lui même?
La fidélité des disciples dans les tortures, la volonté de propager le message de Jésus malgré le danger sont quant' à eux des éléments amenant plus de questionnement, bien que diverses interprétations puissent être faites.


Bien qu'une méthodologie partiale se révèle en plusieurs endroits, ce livre contient de nombreux passages qui raviront ceux que ce genre de sujet intéresse. Une lecture avec recherche d'éléments contraires à ceux présentés tout au long du livre permettra d'enrichir votre perspective, et de se rapprocher (peut-être) plus près de cette vérité que nombre de gens cherchent.