AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dictionnaire amoureux du Québec (12)

Les Québécoises n'ont pas la langue dans leur poche. Elles parlent désormais comme les hommes. Elles jurent comme eux, elles engueulent comme eux, la grossièreté verbale ne les effarouchent guère, et elles revendiquent la vulgarité. Elles parlent dru, cru, sans état d'âme. Même les bourgeoises instruites se sont mises aux "sacres".
Commenter  J’apprécie          143
Les Américains sont fans de basket-ball, de football, de base-ball et de hockey. Plusieurs sports les réunissent et les départagent. Il en est de même dans les pays européens. Or, au Québec, l'on assiste à un phénomène social de tout autre nature. Les Québecois vivent le hockey comme une religion.
Commenter  J’apprécie          140
Les Québecois ne pensent pas comme les Français. Leur langue, plus directe, plus drue, plus brutale aussi, rend compte d'une autre éthique. La géographie modèle l'espace mental ; le français, barrière de protection, renvoie à une sensibilité de minoritaires. Les Québecois ne se caractérisent pas par leur arrogance, la prétention ou la supériorité. La spontanéité, une forme de naïveté, un enthousiasme bon enfant seraient plutôt leur lot. Ils "ne s'enfargent pas dans les franges du tapis", ce qui fait d'eux aux yeux des étrangers de curieux Nord-Américains.
Commenter  J’apprécie          140
Enfin, là où habitent les ours, les enfants n'ont pas de problèmes avec leurs enfants. "Faites attention, y a des ours", calme les enfants-rois subito presto. A se demander s'il n'y aurait pas avantage à en rapatrier dans nos grandes villes.
Commenter  J’apprécie          123
Les Québécois ont toujours été "ricaneux", "étriveux", c'est-à-dire taquins. Ils aiment se moquer des autres, un peu moins d'eux, surtout ils s'exaspèrent si les moqueurs sont étrangers et en particuliers français.
Commenter  J’apprécie          110
Je suis issue d’un milieu où l’on parlait joual. Dans ma famille maternelle, mes tantes adorées, de même que ma grand-mère, s’exprimaient en joual, ce mélange d’archaïsmes, de jurons, d’éclatements syntaxiques et d’anglicismes. Une langue pour moi affective conter laquelle ma mère m’a mise en garde puisqu’elle l’associait à l’ignorance et à l’indigence intellectuelle. D’où ces cours de dictions où elle m’inscrivit dès l’âge de trois ans et demi.
Le joual a atteint son apogée, si l’on peut dire, lorsque les artistes et les intellectuels au nationalisme vibrant l’ont transformé dans les années soixante en symbole politique de l’identité québécoise. Cette valorisation quasi religieuse de cette langue incompréhensible en dehors des frontières du Québec fut au cœur de la redéfinition de l’identité québécoise. Aux yeux des tenants du joual, il fallait rompre avec le colonialisme culturel français dont étaient atteintes les élites québécoises.
Commenter  J’apprécie          60
La langue française est moins un instrument de communication qu’un vecteur d’émotions, d’affectivité, d’idées et de réel. Avec elle, grâce à elle, les Québécois héritent d’un passé glorieux et prestigieux. De Diderot à Stendhal, de Voltaire à Camus, de Montesquieu à Maupassant en passant par Proust, ces écrivains nous appartiennent en propre.
Commenter  J’apprécie          50
Les Québécois facétieux assurent que l’hiver dure six mois. A vrai dire, certaines années, lorsque la première neige surgit fin octobre dans les Laurentides, au nord de Montréal, et que certaines bordées tombent fin avril à 50 km de la ville, l’on n’est pas loin du compte.
Devant des étrangers, sauf devant les habitants des régions de froid comparable, les Québécois aiment crâner en jouant les endurcis. Façon d’exercer un ascendant sur les frileux de la planète. Il est vrai que le froid, le vrai, celui qui pétrifie, qui engourdit les extrémités, constitue un défi à relever pour les Québécois qui aiment l’idée de ne pas être des « p’tites natures ».
Les gens de ma génération allaient en classe, marchant souvent sur de longues distances, même si le thermomètre indiquait moins 25°C. De nos jours, l’on ferme les écoles, et les médias font peur au monde lorsqu’on annonce moins 15°C.
Commenter  J’apprécie          40
La langue française ne s’offre pas spontanément au désir du locuteur. Elle oblige à un apprivoisement qui exige effort, patience et volonté. « C’est une langue belle à qui sait la défendre », comme le chante Yves Duteil. Et les Québécois sont parmi ses plus ardents défenseurs.
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque les Français débarqueront officiellement en Nouvelle-France au XVIe siècle, ils seront confrontés à une réalité à laquelle ils devront faire face. Aux yeux des Indiens, ce sont des envahisseurs, alors que, pour les découvreurs, ces tribus doivent être soit chassées ou éradiquées, soit converties au catholicisme. L’avenir des relations entre les autochtones et les Blancs sera marqué au fer rouge de cette dynamique empoisonnée.
Les quelques 90.000 autochtones du Québec sont perçus à travers le prisme déformant de la folklorisation, des préjugés ou de la rectitude politique. D’ailleurs, durant longtemps on les a appelés les sauvages, sans autre distinction. Car peu de Québécois savent sous l’appellation « Indien » l’on retrouve dix nations dont la langue, la culture et l’histoire sont différentes et qui se regroupent dans deux grandes familles : les Algonquiens et les Iroquoiens.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (38) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Un quiz plein d'étoiles (titres en littérature)

    Quel écrivain, auteur de "Croc-Blanc", publie, en 1915, un roman fantastique intitulé "Le vagabond des étoiles" ?

    Jack London
    Romain Gary
    Ernest Hemingway

    10 questions
    131 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature française , littérature américaine , bande dessinée , culture générale , poésie , étoile , littérature , livres , romanCréer un quiz sur ce livre

    {* *}