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Dans un roman noir, il y a toujours une peppée, une belle femme. Dans cette BD, elle se nomme Gloria, brune, grande et belle, elle est avec un homme riche...


Jean est un voyou, avec 3 amis, il braque les fourgons puis les banques. Mais, Jean a tué le père de Gloria.
Comme il a tué Marcel, un de ses complices blessé. Et une prostituée...
Comme il va tuer le mari de Gloria...
"La vie est dégueulasse !"


Comment cela va-t-il finir?
Léo Malet ( l'auteur de Nestor Burma) nous conte l'histoire pathétique de Jean qui traîne dans les bordels, en rêvant de Gloria...
Au point de malaxer son traversin, en croyant étreindre le corps de sa belle.


"Dans un bon roman policier, rien n'est perdu. Il n'y a pas de phrase ou de mot qui ne soit significatif. " Paul Auster.
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La trilogie noire est sombre comme le titre l'indique ; vous voilà averti ! J'ai rarement lu d'ailleurs des histoires aussi pessimistes. Mais elles valent le détour à plus d'un titre.

Nous sommes dans les années 20 ou 30 dans les milieux défavorisés de la capitale avec pour toile de fond l'exploitation de la classe ouvrière par le patronat et la misère sociale résultant de ce non partage des richesses. C'est dans cette ambiance déprimante bien particulière que peut naître des individus qui ne suivront pas le chemin de la légalité. Attention, il ne s'agit pas d'une oeuvre militante. C'est juste pour donner un cadre social. le banditisme ne naît pas par hasard…

Cette trilogie est naturellement composée de 3 histoires totalement indépendantes et distinctes. Nous suivons le destin de trois gars bien différents qui essayent de s'en sortir chacun à leur manière mais qui vont sombrer. L'identification avec ces héros n'est point possible à l'exception des lecteurs ayant une sensibilité meurtrière ce qui n'est manifestement pas le cas de la plupart d'entre nous (j'ose espérer). Quelquefois, on peut même éprouver du dégoût pour leurs actes les plus vils. Je précise que c'est pour un public averti.

Si le premier et le dernier tome sont bien des polars, le second serait plutôt un drame amoureux. J'ai particulièrement apprécié ce deuxième chapitre où le parcours du héros est réellement chaotique, au gré des rencontres. C'est après lecture de toute la série qu'on s'aperçoit que finalement dans le fond, il y a une même finalité tragique qui les relie. La psychologie est de mise. C'est traité avec brio et intelligence.

Par ailleurs, pour ne rien gâcher au plaisir, le dessin est véritablement à la hauteur. J'ai beaucoup apprécié les traits plutôt réussi aussi bien au niveau des décors que des différents personnages.

Au final, c'est une lecture que je recommande mais pas dans un jour où vous auriez le cafard.

Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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Le roman policier n'est pas le genre de mon choix. Je l'avoue sans réserve car ce n'est pas une tare. Mais là, CHEF D'OEUVRE. Nous ne sommes pas dans le policier, le thriller,... . Je me le suis approprié comme une étude de la société des années 40, 50 je ne sais pas trop vu des bas fonds, de pauvreté, de la crasse de la pègre. L'auteur a peaufiné ses personnages, ils sont lustrés, cirés magnifiques. L'écriture est somptueuse, je n'irai pas jusqu'à dire que l'on se rapproche de Céline mais c'est brutal, beau. Moi j'apparente ces trois tomes à quelques bouquins de la nouvelle littérature américaine. Allez, lisez les. C'est brutal et beau. Je me répète mais je n'ai pas trouvé mieux.

Cordialement
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J'ai commencé cette trilogie sans trop de conviction car il faut bien le dire, c'est cru, brutal et surtout très noir. Au final de ce 1er tome, j'ai finalement bien accroché autant aux dessins et couleurs, qu'à l'histoire en elle même.
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Quand on a lu tout Burma, et que l'on découvre par hasard, dans un tome de l'excellente collection Bouquins la trilogie noire, on est soufflé, Léo Malet révèle un talent extraordinaire d'analyse d'une trajectoire perdante et hallucinée, la reprise individuelle chère aux anarchistes des temps passés est le prétexte de départ de cette fuite en avant si formidablement dessinée par un auteur trop méconnu.
Misère sociale et surtout misère de l'individu composent un tableau noir réaliste.
Même si vous n'aimez pas Burma, ne passez pas à côté de ce surprenant roman (si vous avez la chance de le trouver.
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Leo Malet est surtout connu pour ses nouveaux mystères de Paris et son célèbre détective Nestor Burma. Il est aussi l'auteur d'ouvrages qui ont été regroupés sous le titre de "Trilogie Noire" : La vie est dégueulasse (1948), le soleil n'est pas pour nous (1949) et Sueur aux tripes (1969). Ces trois romans ont été adaptés en Bd par Bonifay et mis en images par Daoudi.

Dans la vie est degueulasse , l'histoire se passe dans le Paris du milieu des années 20. En voix off, par le personnage central Jean, nous raconte la fin de sa vie, de sa vie dégueulasse. C'est la confessiont d'un truand extrêment violent, qui appartient à une bande vaguement liée au milieu anarchiste. Jean assassine de sang froid tous ceux qui le gênent ou tout simplement qu'il n'aime pas. Un psychiatre qui ressemble étrangement à Freud , dresse le portrait de Jean. C'est celui d'un homme qui n'a jamais pu faire le deuil de la mort de sa mère, qui a des blocages sexuels et remplace le sexe par une arme. La seule raison de vivre du personnage est l' amour fou pour une jeune femme Gloria. La violence n'est pas seulement individuelle mais aussi sociale, le pouvoir n'hésite pas à réprimer par la force les manifestations ouvrières, à tire sur les grévistes.

Daoudi reconstitue très soigneusement le décor de la France des années vingt: rues, bâtiments, intérieurs, costumes...Je le trouve moins à l'aise dans les dessin des visages et des expressions. Une lecture agréable même si la vie est dégueulasse.


Lien : http://francisfery.canalblog..
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