L'homme qui a vécu avec les préjugés n'accueille qu'avec défiance la nouvelle venue, qui tend à midifier, à détruire même des combinaisons et des idées arrêtées dans son esprit, à le forcer, en un mot, à se mettre de nouveau à l'oeuvre, pour courir après la vérité. Il se sent d'ailleurs humilié dans son orgueil d'avoir vécu dans l'erreur.
Il est dans les vicissitudes des choses humaines, ou plutôt il semble fatalement réservé à toute idée nouvelle, d'être mal accueillie à son apparition. Comme elle a pour mission le plus souvent de renverser des idées qui l'on précédée, elle rencontre une très grande résistance de la part de l'entendement humain.