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Critique de Orphea


J'ai passé mon bac en 2007... Autrement dit, une éternité de cela. Enfin c'est l'impression que j'ai en tout cas.
Au programme de la filière l'(en plus, ça n'existe plus, c'est dire que de l'eau a coulé sous les ponts...), cette année-là, ce petit ouvrage.
Qui m'a résisté.
Dont je ne comprenais pas grand chose.
Que j'avais envie de foutre au feu.

Et aujourd'hui ?
Des passages entiers me hantent. Je les ai absorbés, digérés, pensés, interrogés.

Florilège :

«Nous sommes des navires lourds de nous-mêmes,
Débordants de choses fermées, nous regardons
À la proue de notre périple toute une eau noire
S'ouvrir presque et se refuser, à jamais sans rive.»

«Je pourrais m'écrier que partout sur terre
Injustice et malheur ravagent le sens
Que l'esprit a rêvé de donner au monde,
En somme, me souvenir de ce qui est,
N'être que la lucidité qui désespère
Et, bien que soit retorse
Aux branches du jardin d'Armide la chimère
Qui leurre autant la raison que le rêve,
Abandonner les mots à qui rature,
Prose, par évidence de la matière,
L'offre de la beauté dans la vérité.»

«Et demain, à l'éveil,
Peut-être que nos vies seront plus confiantes
Où des voix et des ombres s'attarderont,
Mais détournées, calmes, inattentives,
Sans guerre, sans reproche, cependant
Que l'enfant près de nous, sur le chemin,
Secouera en riant sa tête immense,
Nous regardant avec la gaucherie
De l'esprit qui reprend à son origine
Sa tâche de lumière dans l'énigme»

Bon, je ne prétends pas avoir tout compris aujourd'hui non plus. J'ai simplement accepté et entraperçu le pouvoir magique de la poésie.
L'alchimie des mots.
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