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Critique de indimoon


Ne dit-on pas de l'enfer qu'il est pavé de bonnes intentions ? Tiens, prenons le confinement strict qui nous a été imposé en 2020, pour exemple. Je ne doute pas de son bien fondé et même à supposer le cas contraire, je ne suis de toute façon pas qualifiée pour le remettre en question, comme dirait Didier Martin, notre « héro » du roman Appartement 816, qui lui se trouve être en Isolement Général Strict ou IGT, depuis bientôt 3 années consécutives, soit le cauchemar, rendu réel dans ce livre, de milliers de nos concitoyens en 2020.
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le point commun entre notre confinement et celui du monde parallèle au nôtre crée par O.Bordaçarre, c'est que l'on ne peut nier que si cela fut pour la majorité d'entre nous la meilleure façon d'éviter quelconque virus, ce fut aussi pour certain(e)s l'impossibilité de s'extraire d'un enfer quotidien. Ceux, celles qui se trouvèrent enfermés avec leur (s) bourreau (x) sans échappatoire, H24. Ceux, celles qui n'y ont pas survécu. Nous savons que les maltraitances familiales et conjugales ont été nettement en hausse pendant cette triste période.
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le stress de l'enfermement, en plus d'être extrait du regard de la collectivité ont déchaîné les natures violentes... Faut-il en déduire que le regard moral et pénal de la collectivité est le parapet de la violence ? A moins que ce ne soient les injonctions de la société à être un citoyen normalisé qui engendrent une frustration et une violence à peine contenue ?
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Une des questions importantes que soulève ce roman, à mon sens. Mais ce n'est pas un livre « cérébral », cela déplairait à Didier qui a une dent contre « les cérébraux ». C'est avant tout un livre d'ambiance, très oppressante, un huis clôt pour le moins inquiétant. Un livre non dénué d'humour noir qui m'a arraché plus d'un sourire malgré l'ambiance glaçante. Par exemple, lorsque Didier planche sur le devoir de français de son fils lycéen « Le héro de roman peut-il être médiocre ? » sachant que Didier lui-même n'a pas grand chose du héro de roman valeureux. Didier qui parle météo à chaque nouvelle journée de son « journal » , de la même façon qu'il nous parle de ses prochaines courses, de ce qu'il mange, ou de ses poissons exotiques qu'il adore regarder. de la même façon qu'il râle que le corps de son voisin qui s'est défenestré n'ai pas encore été extrait des grilles sur lesquelles il s'est empalé en tombant. Didier vit très bien son confinement, quoique...
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