Catherine de Médicis

La collection biographies des PUF, déjà riche de personnages illustres, vient s'enrichir cette fois du portrait d'une femme qui a marqué son temps et a donné naissance à plusieurs rois de France mais que la légende noire a dépeint comme une intrigante despotique, voire machiavélique.
Dans un ouvrage clair et concis, l'auteure arrive a nous mettre face à toute la complexité de Catherine de Médicis.
A nous faire redécouvrir une femme qui a sut relever tous les défis qui se posèrent à elle dès sa jeunesse et même son enfance ;
qui a dut faire face à plusieurs situations dangereuses et composer avec les vicissitudes de son temps ;
qui, contrairement à l'idée que l'on se fait d'elle, est une adepte de la paix religieuse ;
qui fera tout et utilisera tous les moyens pour sauvegarder ou rétablir la paix du royaume.
Sans oublier un long chapitre consacré à la Renaissance italienne et qui montre que Catherine s'était acquis une certaine culture, s'intéressant aux lettres, aux arts, à la peinture, à la sculpture, ...
Culture qu'elle a amené avec elle à la Cour de France

BIOGRAPHIE HISTORIQUE - Aucune femme de l'Histoire de France n'a été autant haïe que Catherine de Médicis ; et même si depuis la seconde moitié du XXe siècle des historiennes et historiens essaient de la réhabiliter, des siècles de médisances ont laissé des traces pérennes. Céline Borello, professeure à l'université du Mans et historienne du protestantisme de l'époque moderne a signé il y a peu une biographie remarquable aux Presses universitaires de France. Biographie faite en collaboration avec la Librairie sonore Frémeaux & Associés qui vous propose 1 coffret de 4 livres audio dans la série Figures de l'Histoire.
Si Voltaire et Alexandre Dumas ont sérieusement écorné son image, des historiens comme Jules Michelet ne s'en sont pas privés non plus, sans parler de l'Éducation Nationale qui a longtemps cautionné l'idée qu'elle avait été l'instigatrice de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572. Quel adulte n'a pas vu dans son manuel d'histoire d'écolier ce tableau du peintre François Dubois (1529 – 1584), Massacre de la Saint Barthélemy où l'on peut apercevoir la reine mère toute de noir vêtue regardant, fière du devoir accompli, « un entassement de corps dénudés, symbole qui condense les meurtres dont elle [se serait rendue responsable] » ?

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Après "The Serpent Queen", l'envie m'est venu d'en savoir plus sur cette femme dragon mais le nombre d'ouvrages qui lui sont consacré m'a fait reculer d'un pas! Mazette! Elle a fait couler autant d'encre que de sang!
Mon choix s'est porté sur la version de Céline Borello et je m'en félicite car bien construit et très abordable, je vais pouvoir désormais compléter cette approche par un récit plus chronologique avec un auteur offrant une vision plus détaillée.
Court ou plutôt succinct, Céline Borello a choisi de réduire la description historique au profit du développement du contexte et des faits marquants de sa vie, nous permettant ainsi de découvrir une personnalité, un personnage.
Je recommande à tous ceux qui sont attirés par l'histoire mais se perdent rapidement dans les Henri, François, Louis, Guise, Valois, Bourbon et autres dont les destinées se croisent et se chevauchent, sans parler des religions de chacun et de ceux qui en changent.

Dans le cadre de mes études, j'ai eu l'occasion de beaucoup entendre parler de la famille des Médicis. Elle m'a toujours intéressée et la “légende noire” autour de Catherine de Médicis m'a toujours interpellée. Je n'avais jamais lu de biographie avant, et pour débuter, je me suis dit qu'il valait mieux prendre un personnage qui nous intéresse vraiment.
C'est ainsi que j'ai fait plus ample connaissance avec cette femme qui je dois dire est vraiment passionnante. Sa vie est littéralement une succession d'imprévues, et à mes yeux elle a su parfaitement y faire face, malgré tout ce que l'on peut dire sur elle. Au cours de ma lecture, j'ai pu me rendre compte à quel point c'est un personnage qui a eu un réel impact sur la France et à quel point il est rare de voir une femme en avoir autant. Cette reine-mère a côtoyé la mort bien trop souvent, et a vécu une période de troubles intense en France avec les guerres de religion. Malgré tout, elle n'a jamais cessé d'aimer les arts et a toujours voulu la paix. Je suis bien incapable de juger ses décisions politiques, mais à travers cette biographie, j'ai pu voir qu'elle se voulait toujours pacifique, ce que je ne peux que respecter.
Bien évidemment, être une femme, avec du pouvoir et qui plus est étrangère au XVIe siècle ne lui a pas toujours été bénéfique. Elle s'est faite beaucoup d'ennemies : accusée d'empoisonnement, du massacre de Barthélemy et bien d'autres choses, tout a été prétexte à la diaboliser. On se rend vite compte que partout ou l'on entend parler d'elle, ce n'est jamais vraiment en bien. Je suis contente de pouvoir voir une autre vision des choses, un côté moins sombre de son personnage.
Du côté de la biographie en elle-même, je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais elle n'a pas été toujours facile à lire. C'était certes très intéressant, mais les nombreux événements, dates et personnages rendent la lecture difficile. Malgré tout, j'en ressors avec une vision d'ensemble de l'époque bien meilleure qu'avant ! Je pense préférer quand le tout est romancé, avec un récit à la première personne, mais ça ne m'empêchera pas de lire d'autres biographies.

Jamais lu de biographie, mais fascinée par la vie et le destin de cette reine, j'ai dévoré ce livre. Franchement très accessible, détaillé, je me suis plongée dedans avec un intérêt grandissant. La vie de cette femme est fascinante, on est happé. Au fil des pages l'auteur nous captive davantage, et c'est tout un pan de l'histoire de France qui se déroule devant nos yeux.

Lire une biographie de reine c'est en general en apprendre sur les us et coutumes de la cours, ou bien en connaitre plus sur les amours des rois, ou encore de voir a quel point elle permettait le rayonnement artistique, artisanal de la France.
Ici c'est bien different, car Catherine de Médicis ce n'est pas seulement une mere de 3 rois, mais une reine, mere, régnante. A son amour indefectible pour Henri II, elle sera dans les coulisses du pouvoir pendant plus de 3 décennies.
Elle est de fait, la reine la plus haie qu'il y ait eu dans l'histoire de France, trop proche des decisions, mais c'est une femme bien courageuse qui a essayé de concilier les religions et surtout fait en sorte que sa famille reste unie.

On trouve dans cette biographie un grand nombre de faits méconnus comme celui d'avoir été la mere de 10 enfants, une vraie dynastie, ou encore adorant manger, elle développe en France la patisserie. Elle est aussi une florentine qui développera l'architecture des jardins.
C'est aussi une femme aimante qui n'a de cesse de faire vivre le royaume au cote de son époux. Intelligente et a la personnalité vive, elle comprend vite que la negotiation est un atout majeur sur l'échiquier du pouvoir. Bien que très croyante, elle est de celle qui pense que les religions cohabitent: elle fera convertir sa fille Marguerite (future reine Margot) au protestantisme pour la marier au futur roi Henri de Navarre. Mais elle aura beaucoup d'ennemies les familles de Guise et Navarre utiliseront tous les stratagèmes pour faire durer les extrémismes religieux et son nom sera associée a la nuit de la Saint Barthélémy....

C'est une femme qui s'entoure d'érudits, croit en l'astrologie (a l'époque une science mathématique!) et se fera critiquer pour ses convictions passant pour une reine noire empoisonneuse.
Mais c'est surtout a cause de ses tenues austères, portant le noir très jeune pour marquer le depart du roi en campagnes guerrières, qu'on fait courir sur elle les pire rumeurs de traitresse et fomenters . Deja, on critique les femmes pour leur tenues et rondeurs!

Pourtant, elle passe sur le devant de la scene par obligation: son premier fils courronné à 15 ans, meurt à 16, alors que son frère n'en a que 13. Des ce moment la, elle comprend qu'elle a un role a jouer pas seulement en tant que mere mais en femme dirigeante.

Un personnage mal considérée, qui a souffert d'être une femme de tete à une époque ou leur place n'était qu'entre épouse aimante devant donner une descendance.

Riche d'elements peu connus, c'est la re-decouverte d'une reine, plus fine et complexe qu'il n'y parait. Etrangere et pourtant soutien indeffectible de la cour, elle est une femme de France qui a compté.