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Critique de Ziliz


On décrit les personnes atteintes d'anorexie (essentiellement des jeunes filles) comme perfectionnistes, volontaires, très déterminées.
Elève consciencieuse à quelques mois du bac, férue de danse classique, soucieuse de rendre fiers des parents sympas mais exigeants, Anouck, dite Zouck, semble être une proie facile pour ce drôle de trouble encore mal compris et donc très mal soigné. Surtout qu'elle se sent seule depuis que sa meilleure amie vit une passion amoureuse.
Une réflexion entendue par hasard sur sa silhouette, et Zouck se persuade qu'elle doit perdre quelques kilos. Un régime s'impose, et, de la discipline alimentaire, elle passe à la privation, à des sensations grisantes, et à la satisfaction d'avoir le contrôle - la balance, sa nouvelle copine, le lui confirme : elle fond, même si son miroir lui renvoie toujours l'image d'un 'boudin' (sic).
Un engrenage dont l'issue peut être fatale.

J'ai lu quelques ouvrages sur les troubles du comportement alimentaires. Ce n'est pas celui-là que je conseillerais en premier, mais plutôt 'Petite' (Geneviève Brisac), 'Jours sans faim' (Delphine de Vigan), 'Le Strip-tease de la femme invisible' (Murielle Renault), 'Cherche jeunes filles à croquer' (Françoise Guérin).
Parce que leurs auteurs sont des femmes, et que certaines l'ont vécue, ont-elle mieux réussi à décrire cette spirale infernale et les réactions des proches ?
Bottero me semble survoler le sujet, le résumer. Peut-être pour en atténuer la violence ?

Ce court roman reste néanmoins une bonne approche pour les adolescents, avec quelques messages forts qui se dégagent. J'en ai retenu deux :
~ la douleur et le désarroi des proches : « Maman pleure, conseille, gronde, menace, supplie. Elle s'étiole à son tour et je ne peux rien pour elle. Papa conseille, gronde, supplie, menace. Peut-être pleure-t-il aussi. »
~ la difficulté de guérir : « Personne ne quitte jamais totalement les chemins sombres. Les fouler laisse des traces indélébiles, au mieux des cicatrices, au pire des plaies qui jusqu'à la fin resteront ouvertes. Et la guérison est longue. Très longue... »
Mais on ne choisit ni son mal-être, ni ses symptômes ; la dépression, les addictions, les TCA touchent de nombreux jeunes gens (et des adultes)...
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