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Critique de Lali


Lali
03 novembre 2012
Même si l'essai de Chantal Bouchard date de 1999, il pose un regard éclairant sur les emprunts faits à l'anglais par les Québécois et les Français et sur l'utilisation qu'ils en font au quotidien, de façon différente et pour des raisons qui varient d'un pays à l'autre.

Si les uns s'offusquent des mots carrément anglais (ou se donnant l'allure d'en être tout en étant des mots de fabrication on ne peut plus française) dans la langue utilisée par leurs cousins, il en va de même pour ces derniers qui s'offusquent de certains glissements dans la langue des premiers, notamment de certains calques qui se développés par des traductions littérales.

Français comme Québécois ont ici des torts. Celui qui ne s'offusque pas de mots carrément anglais pour parler affaires (business, quoi) a tort, tout comme celui qui truffe sa langue d'anglicismes sans se préoccuper de ceux-ci. Chantal Bouchard, dans cet essai qui a d'abord été conférence, fait un véritable tour de la question. On n'emprunte qu'aux riches simplement parce que le mot existe dans la langue de Shakespeare et pas dans celle de Molière — ce qui fait des anglophones des gens plus riches de mots.

Il y a tout de même un pas que les Québécois se refuseront toujours à franchir, à savoir la création de mots en « ing » (footing, brushing, bronzing, pour ne nommer que ceux-là), qu'ils laissent aux Français, grands amateurs de mails, alors qu'eux préfèrent les courriels.

Un livre pour les amoureux de la langue française et pour ceux qui se questionnent sur les raisons (pas toujours logiques) qui poussent francophones d'un côté ou l'autre de l'Atlantique à la malmener autant…
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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