On peut toujours être parjure à son serment, tout dépend de l'idée que l'on se fait de soi-même! (P61)
- puis-je connaître votre nom, mon colonel ?
- inutile... souvenez-vous seulement d’un officier allemand.
Si j’ai pu donner de notre nation une image sur laquelle vos enfants n’auront pas envie de cracher, j’en serai satisfait... j’aurai fait mon devoir envers les miens.
Nous sommes commandés par des vieillards orgueilleux que servent des gamins embrigadés, formés à la haine de l’autre...
Si les guerres devaient être faites par de vrais adultes, elles n’éclateraient même pas !
Vient un autre pauvre bougre, la clavicule brisée, la face si brûlée qu’elle paraît fondue...
Plus de sourcils ni de cils. La moustache est un paquet charbonneux... le nez se résume à deux trous où siffle l’air avec un bruit de baudruche...
À présent, la cuisine est envahie de blessés dont certains ont parcouru plus d’un kilomètre en empêchant leurs viscères de se répandre... au moins mourront-ils ailleurs que dans la boue.
Nous aut’, aux tranchées, on attend les lettres comme le bon dieu...
C’est comm’ça qu’on arrive à supporter tout c’qu’on supporte et qu’on pourra jamais raconter tell’ment c’est moche !
Quoi ? Ils vous enchristent après ce que vous avez fait !? Mais, ils sont tombés dingues, les huiles...
C’est à se les couper pour les porter chez « ma tante », bordel !