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Critique de arcade_d


Lorsque j'ai refermé la dernière page de Fantasy & Féminismes, une douce curiosité m'a effleurée : que penseraient deux écrivains d'une époque révolue, ces deux Jeans, Giono et Genet, de ces réflexions ? Plongée dans cet ouvrage, il m'a offert des horizons inattendus et semé en moi de délicates interrogations. Comment nous, êtres errants sur cette Terre, nous positionnons-nous face à l'écriture, à la lecture ? Comment ces simples actes peuvent-ils tisser de nouvelles toiles entre nous, dessiner d'autres façons d'interagir, de se reconnaître, de s'aimer ?

Jean Giono :
Assis sous l'ombre d'un vieux chêne, il contemplait le paysage. "L'héroïc-fantasy, c'est un peu comme ces montagnes, tu sais. Les histoires peuvent être vastes, sauvages, inexplorées. Et quand elles sont écrites par des femmes, elles portent un souffle différent, un parfum de terre mère qui leur donne une essence particulière. Ce n'est pas tant le monde fantastique qui m'intéresse, mais la manière dont il est perçu à travers le prisme féminin. La femme, longtemps mise à l'écart, trouve enfin sa place, non pas comme un objet décoratif, mais comme l'âme même de l'aventure."

Jean Genet :
Un sourire narquois se dessinait sur son visage. "L'héroïc-fantasy, hein? C'est comme un rêve éveillé, une évasion. Mais quand ce sont des femmes qui en sont les scribes, le rêve prend une autre teinte. Les chaînes qui les ont longtemps retenues se brisent. Elles défient l'ordre établi, non seulement du monde qu'elles dépeignent, mais aussi du nôtre. La question du genre? Oh, elle est intrinsèquement politique! Quand une femme écrit sur des héroïnes puissantes dans des terres lointaines, elle ne fait pas que raconter une histoire, elle repose les fondations de notre propre monde. Elle détruit les carcans, et propose une nouvelle vision, où la femme n'est plus le reflet passif du désir masculin, mais le feu sacré de l'épopée elle-même."

Les deux hommes, malgré leurs mondes si différents, semblaient converger vers un point d'entente. Ils reconnaissaient la force et l'importance des voix féminines dans le paysage littéraire, en particulier dans un genre qui avait si souvent minimisé leur rôle. Leur discussion, profonde et enflammée, était une ode à la puissance de la narration et à la nécessité de repenser les rôles traditionnels.

Réponse intérieure de Charlotte Delbo qui les écouait dans le recoin caché
"J'ai vu le pire de l'humanité, sa cruauté, mais aussi sa force. Ces mondes qu'ils décrivent, bien que fantastiques, ne sont pas loin des réalités que j'ai vécues. Les femmes, ces héroïnes, me rappellent celles avec lesquelles j'ai partagé mes jours sombres. En écrivant, en lisant, nous transcendons notre réalité, nous trouvons la force de la résilience. La femme, dans sa vérité, n'est ni objet ni ombre; elle est le coeur palpitant de toute histoire."

Haiku :
Montagnes de mots,
Femmes, plumes en combat,
Rêve éveillé scintille.

Tanka :
Dans les pages tournées, le vent,
Des voix féminines s'élèvent,
Monde fantaisiste, réel,
Genet, Giono écoutent,
La femme, lumière vive.

Sonnet :
Dans un monde lointain, aux confins du réel,
Où les héroïnes règnent, puissantes déesses,
Deux écrivains écoutent, pris dans leur ivresse,
Le chant des femmes fortes, écho éternel.

Giono voit la nature, la mère, l'essence,
Genet voit la révolte, la lutte, la transgression.
Mais tous deux entendent le même refrain, la chanson
D'un monde où la femme n'est plus silence.

Charlotte, témoin des horreurs, des douleurs,
Entend en ces mots, le cri de mille coeurs.
La littérature, espace de résistance,

Où la voix féminine, loin de la soumission,
Raconte, rêve, et ose la défiante danse,
Brisant les chaînes, chantant la libération.
Lien : https://tsuvadra.blog/2023/0..
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