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Critique de Laveze


La garde blanche de Mikhaïl Boulgakov
Ukraine hiver 1918, Kiev. La famille Tourbine vit les événements au quotidien dans sa maison. Il y a Alexis 28 ans, Nikolka 17 ans et Hélène 24 ans mariée à Thalberg. A l'extérieur il y a les allemands, l'hetman de l'Ukraine et les bolcheviques, les anarchistes. Tout n'est que rumeurs impossible d'avoir des certitudes alors on échafaude on fait des plans et on regrette, pourquoi n'a t'on pas fait ceci ou cela, on critique tout en se sentant impuissant. Et t dehors il fait froid il neige et malgré le poêle en faïence, on gèle alors la vodka et le vin aident à supporter tout en rendant malade. La famille est monarchiste et son ressentiment est tourné vers un certain Petlioura, récemment libéré de prison ainsi qu'envers Trotski. La nuit Alexis rêve du maréchal des logis Naï Tours de la garde blanche qui est au paradis, il y a St Pierre, « un petit vieux bien sérieux ». Et un soir la nouvelle enfle, l'hetman a fui abandonnant l'Ukraine, l'armée est dissoute, les hommes renvoyés dans leurs foyers, c'est la stupéfaction, l'incrédulité et la porte ouverte à Petlioura et ses hommes. On était le 14 décembre et plus personne ne comprenait ce qui se passait. La veille on avait demandé à Naï Tours de tenir avec 150 hommes, il avait réussi à arracher de force 150 paires de bottes fourrées et 150 bonnets en peau de mouton à l'intendance, le général en avait fait une syncope. Mais devant l'avancée des rouges il se replie, enlève ses épaulette, jette ses armes et va se cacher, conseillant à tous de l'imiter. Les Tourbine sont rassemblés autour du poêle discutant les rumeurs, des sénégalais à Odessa, des officiers de logement serbes…

Un livre à forte teneur autobiographique, une écriture fiévreuse, Boulgakov nous met au coeur de cette révolution qui changera la vie de sa famille et celle de millions d'autres.
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