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Critique de pyrouette


Sylvie raconte pourquoi elle est arrivé à commettre un acte répréhensible ce jour de Novembre.

Sylvie jeune quinquagénaire, deux enfants, un travail qu'elle apprécie, est une femme qui ne se plaint pas. Personne ne lui a enseigné la violence et elle la rejette. Comme tous les femmes elle passe son temps à courir. Elle est emportée par sa vie de contraintes alors qu'elle aimerait tant regarder le ciel et les nuages, profiter de la nature. Sylvie ne dit rien quand son mari la quitte, un beau matin. Elle n'a pas le temps, plus le courage. Il n'y avait plus de désir, peut être même plus de tendresse entre eux. Elle croit que c'est à partir de ce moment que quelque chose s'est décroché en elle et a créé une fissure qui s'est élargie avec le temps. Il lui restait son travail et la confiance de son patron qui passait son temps à geindre. Un toit sur la tête et sa conscience pour elle. pas une grande carrière mais une certaine tranquillité.

Sylvie a continué sa vie jusqu'au jour où son patron lui a demandé de contrôler ses collègues en plus des machines. Il lui fallait une liste des faibles, ceux qu'ils pouvaient licencier.

Elle a obéit avec zèle : elle a épié, établi des listes créant un vivier. La fissure en elle grandissait en sourdine et entassait toute cette violence que Sylvie rejetait. Elle a beaucoup enfoui Sylvie, elle s'en rend compte quand elle prend le temp de réfléchir. Elle pense que le grand malheur des femmes est la vulnérabilité. La peur.

Alors, ce jour de novembre, Sylvie craque, la fissure explose. Elle ne regrettera pas son acte, bien au contraire, se sentira soulagée. Lâcher-prise, ne plus rien contrôler, être soi et adorer ça. Son geste lui permettra aussi de faire face à un souvenir violent et destructeur enfoui.

Superbe histoire à lire d'une traite. Une ressenti insolite car j'ai commencé ce livre au début du confinement. Je pense que les femmes sont prisonnières, de cultures, de traditions, d'elles-mêmes. Valeureux petits soldats qui maîtrisent tout et avancent jusqu'au jour où...
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