C'est le premier ouvrage que je lis de cet auteur. La « grande librairie » du 19 septembre 2018 traitait des femmes et de la sexualité.
Nina Bouraoui y parlait de son dernier livre où elle se dévoilait. Elle est née en 1967 et ses parents sont allés vivre en Algérie alors qu'elle n'avait que deux mois. Les événements ont fait qu'elle n'est revenue en France qu'à l'âge de quatorze ans et elle peut ainsi se sentir entre deux cultures, deux nationalités et loin de la déséquilibrer, cela lui donne une grande ouverture d'esprit. Son texte est fluide et se compose d'une succession de petits chapitres très courts qu'elle intitule successivement : « Se souvenir », « devenir », « savoir » et aussi « être ». Elle passe ainsi des terres algériennes aux nuits parisiennes. Quand elle se souvient, elle évoque une « Algérie poétique, hors réalité ». Elle n'a jamais pu écrire sur les massacres. Elle évoque sa grand-mère algérienne, son père souvent absent et surtout sa grande soeur et sa mère. Elle est très attachée à sa mère et la regarde lire
Yves Navarre,
Jean-Louis Bory,
Wilhelm Reich. Ce qu'elle devient, elle le raconte aussi avec ses nuits au Kat, quand elle a dix-huit ans. Elle vit seule dans une rue de Paris, Notre-Dame-des-Champs. Ses parents sont partis vivre dans un des émirats du Golfe persique. Elle commence à écrire quand elle commence à fréquenter le Katmandou, un club de filles dans les années 80. Elle évoque beaucoup son identité amoureuse quand elle intègre une bande de filles, la bande d'Ely. J'ai beaucoup aimé ses souvenirs quand elle trace le portrait de sa mère et qu'elle remonte bien avant sa naissance quand sa mère a rencontré son père. C'est une écriture très légère mais limpide qui m'a rappelé le texte de
Marie-Claire de
Marguerite Audoux.
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