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3.61/5 (sur 174 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Méréville , le 25/06/1919
Mort(e) à : Méréville , le 12/06/1979
Biographie :

Il naît à Méréville le 25 juin 1919 d’une mère institutrice et d’un père pharmacien qui, dans ses temps libres, préfère à sa pharmacie de la rue Jean-Jacques Rousseau le jardinage, le violon, la peinture ou l’écriture de vaudevilles pour la troupe théâtrale du village. Ses études littéraires le mènent à Paris, puis à Haguenau lorsqu’il devient enseignant.

Heureusement, une bonne surprise l’arrache rapidement à cette région qui n’est pas la sienne : en 1945, son roman Mon village à l’heure allemande est récompensé par le Prix Goncourt, un an après qu’il ait été attribué à Elsa Triolet. Les deux auteurs ont abordé les mêmes thèmes : la seconde guerre mondiale, l’occupation allemande, la collaboration, la résistance. Le Prix permet à Jean-Louis Bory de racheter la propriété acquise en 1880, à Méréville, par ses grands-parents et qui avait ensuite appartenu à la comtesse Cally, sa tante : la Villa des Iris, qu’il rebaptise La Calife.

Entre 1946 et jusqu’à sa mort en 1979, sa vie se déroule entre Paris et Méréville. Il tente de poursuivre à travers différents livres le récit de l’histoire de Jumainville. L’accueil froid du public le contraint à reprendre l’enseignement… pour le bonheur de ses élèves du lycée Voltaire et du lycée Henri IV. Sa prise de position contre la guerre d’Algérie et pour l’insoumission en 1960 le rend indésirable au sein de l’Education Nationale. Il retourne à sa plume, comme journaliste, critique (acerbe), scénariste, auteur d’études et de biographies (sur Balzac, Eugène Sue,…).
Son entrée à l’émission Le Masque et la Plume, en 1964, assure à Jean-Louis Bory une audience qui contribue à son succès de critique.
Il renoue avec ses passions d’enfance : le cinéma et le théâtre. Mais pour lui, les plus belles "toiles" du quartier latin ne remplacent pas les paysages de la Beauce. À Méréville, il prend soin de son jardin comme de sa bibliothèque (quarante mille titres !).
Il révèle son homosexualité en janvier 1975.

Le 11 juin 1979, vaincu par une dépression, il met fin à ses jours. L’écrivain repose là où il est né, à Méréville.

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Source : www.terresdecrivains.com
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Elle se demandait quelle couleur pouvait avoir le soleil maintenant qu'on lui volait son fils.
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A George May
mon ami qui fut obligé à l'exil
le temps qu'à nos clochers
sonnait l'heure allemande.
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Je crispais les poings de rage quand la très mamelue vieille fille qui nous serinait le "caté" nous assenait ces sornettes médiévales en riboulant des yeux.
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Le but de la vie c'est la vie, il n'y a rien de mieux, c'est formidable, il n'y a que ça. faut-il parler de but ? Dans la vie le but ne compte pas, qui est la mort. Ce n'est pas l'arrivée le but du voyage, c'est le voyage. (p.37)
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Sous la conduite de Mlle Vrin, dont le corsage en voile gris contenait avec peine la masse fluente des glandes mammaires, le troupeau noir et serré des saintes femmes s’engagea dans les escaliers de l’impasse du Sud : elles avaient l’allure secrète, menaçante, précautionneuse de personnes qui charrient des caisses emplies d’explosifs, et des sourires à l’inquiétant éclat de mèches allumées.
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Toute cette humanité bedonnante (il y a une façon de bedonner de la cervelle) qui dégobille les slogans, les formules dont on l'a gavée comme on gave une oie de bouillie, et elle a le culot de baptiser pensée ce renvoi.
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Deux êtres se rencontrent et une musique s'élève. C'est cette musique-là qui compte.
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Ces intermittences de la solitude, je réussis à me les aménager loin de mes arbres et de ma rivière, en société. Ce congé invisible que je prends en laissant derrière moi mon corps, les gens l'appellent distraction. (p.22)
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La demie de minuit sonne. Le silence, après, paraît plus profond. Je prête l'oreille. Pas le moindre bruit ; personne ne souffle ; pas de lumière. Le couvre-feu tient le village coincé ; il est oppressé, comme une poitrine sous un genou ; ça le serre. L'heure allemande. Je n'ai pas entendu sonner minuit ; l'heure boche ! Il est minuit et demie à Berlin.
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Ce sont les gens qui m'attirent. Et, dans les gens, ce qui pèse, ce qui dépose, ce qui s'accumule au fond.
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