L'ennui avec les synopsis trompeurs et maladroits c'est qu'à la lecture il y a deux options : la déconvenue ou la jubilation. Manque de chance, ce fut la première pour ma part. Mais commençons avec le positif.
L'écriture simpliste et familière, à la limite du vulgaire parfois, se veut un exercice stylistique intéressant et pour le moins inattendu, véritable vent de fraîcheur dans le genre. Bon point donc qui facilite même la lecture car soyons francs : le livre se lit tout seul.
Niveau personnages on ne va pas se mentir, ils sont charismatiques, bien écrits et certains sont de véritables "gueules" qui marquent les esprits. Bien entendu, ces phénomènes amènent de délicieuses punchlines et dialogues déjà cultes, un peu à la sauce
Tarantino (d'où la comparaison récurrente dans les échos de ce livre).
Malheureusement derrière il y a quelques défauts, à commencer par l'histoire. Malgré un début absolument captivant et plein de promesses et mystères, le voile tombe et c'est la déconvenue. le scénario s'embourbe dans une pléthore de retournements de situation tous plus abracadabrantesques les uns que les autres, si bien que l'ensemble perd parfois en cohérence et peut mener à la lassitude.
Le souci avec ce style mi fantastique mi western gothique dévergondé c'est qu'à trop vouloir en faire on perd l'intérêt et on décroche. L'originalité c'est extra et bienvenue, mais à dose mesurée sinon l'overdose prend le dessus. Vous l'aurez compris, ici le dosage est bancal.
On retiendra malgré tout un exercice de style couillu qui dépoussière un genre qui regorge de poncifs et en cela la tentative, même si maladroite, est louable. La saga s'arrête ici pour ma part.