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Critique de Kittiwake


Nous sommes aux Etats-Unis. Dans une famille ordinaire, qui se distingue cependant lorsque l'enfant unique atteint l'âge de sept ans et présente aux yeux de sa mère suffisamment d'arguments en matière d'esthétique pour prétendre à un titre de mini-miss ! Rapidement l'affaire prend des proportions déraisonnables, dans la mesure où les exhibitions et leur potentiel échec sont une source de souffrance pour cette petite fille. Jusqu'au jour où elle craque et rejette en bloc le projet, de façon spectaculaire à la fin d'un des concours, se fermant définitivement tout accès à ce type de manifestations.

La narratrice est cette enfant en rupture avec sa famille, quelques années plus tard. Et son corps instrumentalisé dans ses premières années est à nouveau l'objet de manipulations, de modelage, jusqu'à l'extrême, et cette fois c'est un choix personnel.

C'est lorsque l'on parvient à cette phase de l'histoire que l'on comprend le ton abrupt du discours, plein de rancoeur, de haine même, pour ses parents.

"Ils ont l'air piteux et désespéré, ils me dégoûtent, je les déteste. Ils ne sont pas morts pour moi, car pour être mort, il faudrait qu'ils aient existé. Ils n'existent plus. Ils n'existent pas."

On est loin de la poésie de En attendant Bojangles, mais l'auteur fait ainsi preuve d'une capacité à adapter le style au propos.

Eduquer un enfant est parfois pour ses parents une opportunité d'un rattrapage, d'une occasion de réaliser les rêves qu'ils n'ont pas pu atteindre, dans un aveuglement qui nie les conséquences délétères pour l'enfant.

C'est une lecture qui bouscule, et le style fait partie de l'arsenal destiné à provoquer . Et l'histoire rappelle le film Little Miss Sunshine, sur le propos et dans la forme.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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