Nous avons emprunté des trajectoires différentes, ma mère et moi. Elle s'est engagée progressivement sur le chemin de la dépression. Chaque vendredi soir son accablement montait d'un cran, à chacune de mes apparitions elle prenait un coup sur la tête. Je lui faisais peur, elle me faisait pitié. Avant, mon père avait deux belles femmes à la maison, maintenant il croisait un squelette et un ogre qui se détestaient. Sur un plan esthétique, il a beaucoup perdu dans ce croisement des courbes. Bravement, il a remonté ses manches, a fait sauter les capsules de bouteilles de bière et a fait tournoyer les bouchons d'alcool fort. La photo de famille modèle n'a pas seulement jauni à toute vitesse, elle s'est craquelée puis s'est décomposée pour finir en poussière.
Il y a des gens comme ça qui, quand ils sont allés trop loin, au lieu de s’excuser, de revenir en arrière, se sentent obligés d’aller encore plus loin. C’est ce qu’a fait la Reine Mère.(...) Le problème avec les cons lorsqu’une chose ne marche pas, c’est qu’au lieu d’abandonner, ils accélèrent.
Je le constaterai plus tard, un homme qui crie tout le temps est souvent un homme faible. Le silence est fort.
Certains jouent la comédie, bouche grande ouverte, yeux ronds, sourcils à la lisière des cheveux. Les seuls qui ne peuvent pas la jouer sont ceux dont la chirurgie a fossilisé l'expression faciale.
Ils sonnent à la porte de ma mémoire, bruit strident, ils appuient comme des fous sur la sonnette. Merde, la porte s'ouvre toute seule.
Le diable dans sa grande perversité nous a dotés d'organes génitaux et d'une libido, le paradis. Dieu dans sa grande générosité nous a fourni une cervelle et un coeur, l'enfer.
L'adolescence est le meilleur des crash-tests pour des parents, soit ça craque, soit ça rapproche.
Le philosophe en poncho a dit : " Le monde se divise en deux catégories,ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent." Son philosophe préféré, c'était Clint Eastwood.
Le diable dans sa grande perversité nous a dotés d’organes génitaux et d’une libido, le paradis. Dieu dans sa grande générosité nous a fourni une cervelle et un cœur, l’enfer.
Le réel est un poison dont je bois une goutte chaque jour en votre compagnie. À votre santé !