Objet de toutes les convoitises

L'un des 4 livres lus pour mieux cerner les ouvrages de l'auteur (voir mes critiques de "La promesse de l'océan" et "Au nom du père").

On y retrouve bien les ingrédients des autres livres de Françoise Bourdin (les quelques uns que j'ai lus, au moins) :
- l'histoire se base sur les relations humaines : amour / amitiés / famille / ...
- se passe dans un lieu donné : ici Londres
- avec un monde particulier : souvent professionnel, bien décrit et tenant une vraie place dans l'ouvrage, il est ici moins présent et plutôt partagé avec le statut social d'un des personnages principaux, celui de lord Donagh, avocat.

Je rajoute une dimension qui semble avoir sa place dans les ouvrages de l'auteur mais que je n'ai pas encore approfondie (juste lu des titres/4èmes de couvertures) : l'époque. Ici, contemporaine .... mais particulièrement amusante dans sa mise en valeur par le décalage temporel qui semble exister avec le statut de lord Donagh et les traditions / convenances/ ...

Je rajoute aussi un autre axe que j'avais repéré mais hésité à formuler ainsi : une amie a utilisé le même terme que celui auquel je pensais ... et dans le même esprit, donc je vous le livre : "cliché"
Mais attention, pas en version négative ou péjorative, plutôt appréciative ! Oui j'ai l'impression de plonger dans un "cliché" avec les livres de Françoise Bourdin mais c'est ce qu'elle en fait qui le repositionne à sa compréhension de "photo" assez connue et partagée par de nombreuses personnes .... comme un site connu qui apparaitra sur les photos souvenirs de nombreux touristes, devenant un lieu / point commun/partagé entre eux, qu'ils se connaissent ou non.
Ici le "cliché" serait sur l'association "homosexualité" et "Londres" voire "aristocratie anglaise" (ah le côté sulfureux de la réputation des collèges anglais ... source de livres et films). C'est comme "la chasse" avec "la Sologne" ou "la pêche" avec "la Bretagne du bord de mer".
Alors pour moi, cela n'enlève rien à mes appréciations précédentes, ça devient même un peu un jeu : chercher le "cliché" source, plonger dans la vision que nous en propose l'auteure et apprécier la chair/ les émotions avec lesquelles elle le nourrit et lui donne vie de manière si humaine et si plaisante.
Donc encore un livre "fenêtre bienveillante ouverte sur d'autres personnes / mondes / vies", agréable à lire.

Premier livre de Françoise Bourdin que je lis.
Je ne connaissais pas la plume de l'auteure , seulement son nom que je voyais dans toutes les librairies.
"Objet de toutes les convoitises" attendait sagement dans une boîte à livres et je me suis laissée tentée.

Le début est un peu long, l'histoire s'ancre parfaitement dans les clichés avec cet apollon milliardaire, ténébreux, intelligent, carriériste et séducteur.
Je n'ai rien trouvé d'original dans ce livre, néanmoins cette recette vieille comme le monde fonctionne toujours autant.
J'ai passé un bon moment, il faut l'avouer, ce genre de récit permet l'évasion et la rêverie.
Une sorte de conte de fées moderne, sans vulgarité malgré une sensualité bien présente.

Ce bouquin ne restera pas gravé dans ma mémoire mais à eu le mérite de me divertir et à donc rempli son rôle.
De là à lire un autre ouvrage de cette auteure... Je ne sais pas encore.

Idéal pour les passionnés de romance, ce n'est pas ma tasse de thé. Une fois de temps en temps c'est néanmoins plaisant.

Sublime ! Mme BOURDIN arrive à écrire une belle histoire sur l'histoire d'amour entre deux hommes ! Très beau roman. J'ai adoré ! ++++++

F. Bourdin, disparue en 2022.

Voilà un livre étonnant, dans la production de Françoise Bourdin et... amusant. Enfin, il y a des petites choses qui m'ont fait rire... l'abondance de toasts au vrai caviar, au foie gras, au saumon d'Ecosse, le champagne qui coule à flots... les six voitures dans le garage et le dressing room du castel. C'est peut-être un peu trop.

Autre détail qui m'a frappée, lorsque Mark, l'avocat employé par le très beau lord Donagh (et un des trois narrateurs) se résout à le suivre au Ritz (évidemment...), Françoise Bourdin écrit " (le Ritz) où je devins son amant. " logiquement, Mark aurait pu écrire: et il devint le mien. Mais soit.

Le choix des personnages est plaisant et intéressant. le danseur étoile m'a rappelé un ami, mais qui est malheureusement mort au début des années 90. (Ça c'était une réalité beaucoup moins gaie...)
Mais je ne sais pas si des gays s'y retrouveront! Je doute qu'un homme (et/ou une femme) attende deux ans pour étudier celui ou celle qu'il/elle veut séduire.
Bien que l'objet de toutes les convoitises soit Alexander, il me semble que c'est plutôt Mark la proie...
Les références culturelles sont très (un peu trop) classiques (en peinture, musique, ballet...) le fameux lord Donagh aurait pu lire Forster et voir les films d'Ivory... et aimer les peintres anglais contemporains. Et les Beatles, Pink Floyd ou Queen... par ailleurs, l'auteur cite le Coleherne, pub gay et/ou gay friendly où Freddy Mercury s'est produit.

Après des décennies de romans sur l'homosexualité avec des fins tristes ou tragiques, c'est toujours bien d'avoir une autre option... c'est une lecture distrayante... mais bon. Cela reste un Françoise Bourdin. :-)