Citations sur Le livre noir des serial killers (16)
Le serial-killer ne considère pas sa victime comme un être humain mais comme un objet, une carcasse, des membres destinés à éveiller son désir. Pour lui, ce qui importe n'est pas l'identité du cadavre mais ce qu'il représente.
Non, nous ne mourions pas de faim, mais nous n'avions pas assez à manger. Même aujourd'hui, je me rappelle ce sentiment de gêne que j'éprouvais alors, ce désir de nourriture qui n'était jamais satisfait. D'autres étaient bien plus malheureux que nous : je sais que certains de mes copains allaient jusqu'à gratter le plâtre des murs afin de trouver quelque chose à manger. Et lorsqu'un tel enfant grandit, il a en lui de désir de tout posséder, et à n'importe quel prix.
[p108]
J'ai essayé de manger le cœur et de la chair, mais c'était trop dur. Je me suis acheté un attendrisseur pour manger un muscle et le cœur. Le gout ressemble à de la viande de bœuf. ça m'a donné une grande exitation sexuelle. L'homme m'appartenait : il faisait partie intégrante de moi.
Je ne peux pas m'empêcher de vous adresser un reproche, Professeur Sioli (un des psychiatres experts appelé à la barre), quand vous affirmez que les conditions du domicile familial ne sont pas un facteur décisif. Bien au contraire, je peux vous garantir que le milieu familial d'un enfant est décisif pour le développement du caractère. J'ai parfois envié en silence d'autres familles durant ma jeunesse, en me demandant pourquoi nous ne pourrions pas être comme les autres.
[p82-83]
Jeffrey Dahmer n'est pas conforme à l'image que nous nous forgeons de ce type d'individus. Malgré l'énormité de ses actes et le fait que nous voyons en lui l'incarnation du mal, symbolisée par les surnoms dont on l'a affublé, "Le Cannibale de Milwaukee" ou "Le Diable de Milwaukee", Jeffrey Dahmer n'est pas le monstre issu de nos fantasmes. Il est l'un de nous, un "si gentil voisin de palier qui ne se mêlait jamais des affaires des autres" et c'est bien cela qui le rend si effrayant.
[p527]
"Je ne sais même plus si je suis capable d'éprouver des émotions normales ou non, parce que cela fait longtemps que je n'ai pas pleuré. On les étouffe depuis tant d'années, et puis après, on les perd et on ne sait plus."
Jeffrey Dahmer
[p423]
Puis, il nous frappait aussi jusqu'à ce qu'un policier intervienne. Là, mon père se calmait, car il ne battait que les personnes plus faibles que lui.
[p107]
Il est capital que le jeune adulte apprenne que le comportement sexuel doit allier l'amour et la tendresse, sans violence.
Autrefois les voisins se rendaient visite à l'improviste, après leur journée de travail, pour échanger quelques mots ou boire un verre ensemble. De nos jours, cette même visite, on la redoute, et pire : on s'en méfie. Après une éprouvante journée de travail et un long retour dans les embouteillages, le père de famille moderne n'aspire qu'à s'isoler pour regarder la télévision en buvant une bière.
Ce qu'un homme devient n'a rien à voir avec lui. Il est forgé par ses parents et ceci s'applique aussi dans mon cas. On ne choisit pas d'être un criminel juste pour le plaisir de faire le mal, il y a toujours un certain quelque chose d'autre qui s'en mêle et pour lequel cet individu n'est pas responsable.