Quelle déception ! Une quatrième de couverture prometteuse, un récit sous forme d'hommage aux deux grands écrivains que sont, chacun dans leur genre,
Poe et
Nerval, un enquêteur sympathique et célèbre, et puis... rien. Ou du moins, pas grand chose. Les personnages sont épouvantablement creux (Carter n'étant que le faire-valoir de Dupin, une sorte de Watson au carré, et ne parlons pas des personnages secondaires, comme
Alexandre Dumas, tout simplement risible), les dialogues convenus, rien n'est développée correctement (mais c'était difficile de le faire en 115 pages...), ni l'intrigue, grotesque (pauvre
Nerval qui doit faire des sauts périlleux dans sa modeste tombe, avec ou sans le fameux M. Laurent), ni les situations, ni les relations entre personnages, ni le temps du récit... Sans parler de ce ridicule avertissement d'éditeur en début de roman, qui nous replonge en plein dix-huitième siècle en essayant paradoxalement d'authentifier ce récit ironiquement signé "Charles Beau de l'Ers"... Il serait temps de prévenir l'auteur que depuis
Montesquieu ou Laclos, les temps ont changé, les pactes de lecture (explicites ou non) aussi, sans parler de l'évolution de la critique littéraire. Même le ton fantastique du dénouement, d'ailleurs expédié en trois pages, n'est pas à la hauteur de
Théophile Gautier ou
De Nerval lui-même.
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