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Citations sur Les morts ont la parole (27)

Et voilà pourquoi Claude aurait mieux fait de ne pas tant boire et surtout de ne pas parler. Le meurtre aurait été parfait. Ce genre de situation est amusante quand on la lit dans des ouvrages comme celui-ci. Elle est déjà nettement moins sympathique quand on imagine qu'un meurtre aurait pu « passer au bleu » parce que les moyens nécessaires n'ont pas été développés dès le départ. Il ne faut pas en vouloir aux policiers, car il n'existe pas de directive ministérielle qui ordonne l'examen systématique de tous les corps décédés de mort violente. On pourrait s'étonner du fait que le ministère de la Justice n'est pas à la pointe en ce qui concerne la recherche de meurtres qui passeraient plus facilement inaperçus sans l'intervention d'un médecin légiste. Le ministère de la Justice préfère faire porter le chapeau aux médecins généralistes et autres médecins de garde qui se trouvent face à un cadavre et dont ce n'est nullement la spécialité que de les examiner. On ne pourrait d'ailleurs pas reprocher à un médecin généraliste d'avoir raté un meurtre quand celui-ci n'est pas évident, car ce n'est pas sa spécialité.
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Je regrette [...] de ne plus avoir la foi, c'est tellement beau l'espérance!
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Il existe des experts pour tout : spécialistes en fibres synthétiques, en fibres animales, en fibres végétales, en ampoules de phares de voiture, en peinture de voiture, en roulage, en incendie, en informatique, en balistique, en traces de pas, en trace de poudre, en trace de terre, en toxicologie, en empreintes digitales,[...] J'ai même rencontré un expert en parapluies.
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Autre cour d'assises, autre histoire.
« Docteur, a dit l'avocat de la défense, vous avez négligé de mentionner un élément très important dans votre rapport d'autopsie.
— Ah bon, merci d'éclairer ma lanterne, Maître.
— Mais oui, vous n'avez pas dit que la vésicule biliaire de la victime était remplie de lithiases, de calculs.
— Non, Maître, car cela n'a aucun intérêt dans le cas qui nous occupe.
— Ah, vous trouvez? a repris l'avocat, eh bien vous vous trompez, c'est au contraire très important, c'est la preuve que la victime était bilieuse, d'un tempérament colérique et agressif. Et c'est contre ce tempérament qui le conduisait à agresser mon client que mon client a dû se défendre.» Je n'en revenais pas. Cet avocat avait, à l'évidence, une culture médicale qu'il avait du apprendre en lisant les comédies de Molière. Depuis le XVIIe siècle, la médecine a heureusement évolué.
« Monsieur le président, je vous prie d'excuser ma tenue de ce jour. En effet, à entendre monsieur l'avocat, j'aurais dû me présenter devant vous vêtu d'une longue chasuble noire, coiffé d'un chapeau pointu et affublé d'un masque à long bec destiné à recevoir des parfums qui auraient, à n'en pas douter, chassé toute possibilité de maladie de ce prétoire, car c'est bien là le costume de médecin de l'époque à laquelle nous ramène monsieur l'avocat. C'est avec un certain brio que monsieur l'avocat nous rappelle la théorie des humeurs inventée par Hippocrate vers 400 avant Jésus-Christ et révolue depuis le XVIIe siècle. » L'avocat a eu encore quelques balbutiements avant de se rasseoir sous le sourire et même le rire discret de tout le jury, des magistrats et de ses confrères représentant les parties civiles. Même l'accusé souriait.
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L'enquête ne tarde pas à montrer que Nathalie a un amant, un pénichier, qui l'a aidée à se débarrasser de son mari. Mobile classique, banal, qui partage la vedette avec le mobile financier. " Le cul et les écus", comme le formule si bien cette maxime dont plus personne ne semble avoir de qui elle est tant elle est ancienne et connue.
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"Et comment sort-on d'une affaire pareille, docteur ? "
J'ai répondu : "Par la porte", ce qui l'a laissé un peu perplexe, mais qui était de mon point de vue, parfaitement exact.
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Il y a quelques années, jai prescrit un médicament à mes parents. Le pharmacien m'a ensuite téléphoné pour me dire qu'il n'existait plus depuis plus de quinze ans. Ce n'est plus mon métier de soigner, comme ce n'est pas celui d'un médecin de garde, généraliste ou pas, d'examiner un corps.
Je m'en suis largement ouvert, à plus d'une époque, aux gens du ministère de la Justice. J'ai juste perdu mon temps. La logique de ce ministère n'est pas une logique de justice, mais une logique financière, à tel point que je me suis entendu dire, alors que je venais d'expliquer que nous pourrions découvrir pas mal de meurtres qui, autrement, passeraient inaperçus, ce qui, dans un état de droit, n'est guère favorable : « Mais, Monsieur Boxho, nos prisons sont pleines! »
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« Alors, Docteur, vous ne connaissez pas cette rue, vous êtes sûr?
— Mais quest-ce que vous avez tous avec cette rue, qu'est-ce qu'elle a de si spécial? »
C'est une rue en cul-de-sac, ce qui ne convient pas à sa fréquentation importante. Incité par les policiers, j'y fais quelques pas et découvre ce qui focalise l'attention de tous ces automobilistes : des filles en vitrine. Je suis, en fait, dans la
rue la plus firéquentée de la commune, la rue des prostituées. Voilà qu'est résolu le mystère de cette rue où je reviendrai bien souvent dans ma carrière pour divers homicides ou tentatives
d'homicide.
Elle est fort délabrée, cette maison, dont la porte d'entrée ne ferme plus. Elle a un temps été un squat au premier étage tandis qu'au rez-de-chaussée, les passants y soulageaient une tension vésicale avant d'aller, plus loin, soulager une tension périnéale.
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Le respect que l'on doit au défunt est le même que celui que l'on doit au vivant, et j'ai toujours pensé que c'était au nom de ce respect que je manipulais et autopsiais les défunts pour chercher les causes de leur décès. Ne soyez donc pas étonnés que je traite ces histoires sur un ton humoristique. Ce n'est en aucun cas un manque de respect. C'est de la mort que nous nous amusons, voire de ses circonstances, mais jamais du mort lui-même.
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