Je découvre l'écriture de
William Boyd avec la lecture de
Trio, son dernier roman dont la traduction française vient d'être publiée chez Seuil, dans le cadre d'une « masse critique privilégiée ». Un grand merci à Pierre Krause, de Babelio, et aux Editions du Seuil pour cet envoi.
Trio, ce sont trois personnages que le tournage d'un film réunit à Brighton en 1968.
Elfrida Wing, romancière alcoolique qui n'a rien publié depuis 10 ans, est mariée au réalisateur de cinéma Reggie Tipton. Anny Viklund est une jeune et jolie actrice divorcée d'un terroriste en fuite, qui partage ses nuits entre son jeune partenaire dans le film, et un amant français qu'elle part retrouver à Paris. Talbot Kydd, le producteur, gère les problèmes techniques et les caprices des acteurs, et cache son homosexualité derrière une vie maritale et parentale convenue.
1968 marque un tournant historique entre deux ères. Les bouleversements sociaux-politiques qui ébranlent le monde trouvent écho dans l'existence des trois protagonistes, aux prises avec leurs démons (crise identitaire, alcoolisme ou addiction médicamenteuse, préférences sexuelles, adultère …)
Malgré la plume élégante, savoureuse, parfois caustique de l'auteur, j'avoue avoir été un peu perdue au début de ma lecture, et pas plus emballée que ça ensuite. Sans doute pas le bon moment pour moi, ou alors peut-être pas tout à fait mon style « de prédilection », mais je ne doute pas que la lecture de
Trio ravira les nombreux fans de
William Boyd. Cette lecture reste une intéressante découverte.