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Critique de Niele


Les peuples du nord sont de grands conteurs. Sous des aspects un peu bourrus et introvertis, en privé, chacun y va de sa petite anecdote personnelle ou de grandes histoires familiales racontées depuis des générations. le conte servait en premier lieu à divertir, sous ces latitudes où la vie était très difficile, il permettait d'alléger le quotidien.
Dans un second temps, il servait de justification, à donner un sens au monde, car le conteur nordique n'aime pas l'absurde, la magie n'a que peu de place dans les contes. Les héros n'ont pas de pouvoirs, ils sont simplement des représentants hors pair de leur lignée, par les valeurs qu'ils portent en eux. Bien sûr on y rencontre des trolls, des revenants et autres créatures fantastiques, mais eux-mêmes ne possèdent pas de caractéristiques magiques, ils font partie du quotidien, car chez les scandinaves, la frontière est mince entre notre monde et l'univers surnaturel.
Le conte a également des valeurs pédagogiques, il donnait les règles pratiques de comportement. Et pour finir, il servait à contrôler, à maintenir les convenances par la dérision et l'humour.
Il faut remonter aux peintures rupestres pour aborder la genèse des contes. L'analyse des gravures se superpose à celle de certains textes. Ce sont des thèmes qui se sont enrichis pendant les siècles de paganisme, puis de chrétienté. Ils ont aussi contribué à enrichir la littérature scandinave moderne dans laquelle on trouve de multiples traces de ces contes du temps passé.
Régis Boyer maîtrise bien son sujet qui le passionne comme d'ailleurs tout ce qui touche à la littérature scandinave. Je ne peux que redire sans cesse la même chose sur ses études, c'est dense, complet et très bien documenté. Celle-ci est peut-être un peu plus spécialisée que les autres.
Le thème porte davantage sur les contes en eux-mêmes que sur les conteurs, c'est un peu trompeur. Mais on lui pardonne volontiers !
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