AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 1579 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Challenge plumes féminines 2023 – n°38

Encore un roman où il aura fallu l'aide d'un audio pour que je m'y lance enfin. le résumé m'intriguait mais je ne suis pas trop légendes arthuriennes. du coup, la duologie prenait la poussière dans ma pal.

L'histoire nous est racontée par Ygerne, soeur de Viviane, puis par Morgane, sa fille. J'avais peur de m'ennuyer mais ça se laisse écouter sans déplaisir et tout en apprenant plus sur ces légendes. Grâce au talent de conteuse de cette auteure, Morgane nous raconte sa jeunesse puis sa vie en tant que prêtresse d'Avalon. Il y a peu de longueurs dans ce tome car l'auteure nous dispense des détails ennuyeux de son initiation. Les différents noms de cette légende sont également remis dans l'ordre des alliances créées pour le bien-être de tous. On en apprend également plus sur l'esprit tordu de Mordred et de sa duplicité via sa nièce. Au final, ce sont toutes les femmes d'Avalon qui nous content leur vie et la part qu'elles ont prises dans les légendes arthuriennes. Tour à tour, nous voyons au travers des yeux de Morgane, Viviane, Guenièvre et bien d'autres. On voit ainsi l'arrivée fracassante de la religion chrétienne sur l'ancienne religion. Moi qui avait peur de m'ennuyer avec ce roman, je n'ai pas vu le temps passé et j'en redemande. J'ai préféré écouter ce roman plutôt que de lire sa version papier, c'est dire comme celui-ci est nettement plus passionnant.

Comme vous l'aurez compris, j'ai eu un coup de coeur pour ce 1er tome. Outre l'histoire, on le doit surtout au talent de conteuse de Marion Zimmer Bradley. Dès que je peux, j'embraye sur le 2nd tome. En prime, en vérifiant ma pal, il semblerait que j'ai déjà une partie du cycle d'Avalon (4 tomes sur 8). Je vous conseille donc très fortement de découvrir cette duologie que vous soyez ou non amateurs d'Arthur et de ses légendes. Pour ma part, je vais continuer à explorer la bibliographie de cette auteure.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          290
Il y a des légendes qui survivent au-delà des siècles. La légende arthurienne en fait partie. Nombreuses ont été les interprétations scénaristiques sur toutes plates-formes confondues. Bien évidemment, étant un assidu de la série Kaamelott, j'ai mon cerveau imbibé d'incohérence narrative, mais ô combien jouissive dans l'humour décalé.
J'avais très envie de lire au moins une fois dans ma vie l'un de ces livres qui nous narre cette fabuleuse odyssée – la quête du Graal. C'est ainsi que je me suis immédiatement proposé pour cette masse critique spéciale imaginaire et c'est avec une immense joie, mais aussi par chance, que les Éditions Pygmalion et Babelio m'ont proposée ce livre. Je les remercie beaucoup.

La réédition (2016) du premier tome « Les Dames du lac » est en fait associer à son second. Ainsi dans ce beau pavé de 760 pages, ce livre est composé par « Les Dames du lac », mais aussi par « Les brumes d'Avalon ». En couverture, on assiste à une très belle illustration de Grégoire Hénon.

Si les personnages arthuriens ont réellement existé (aux Vème et VIème siècle), les véracités autour de leurs faits historiques ne sont que légende ou tout du moins des mythes.
L'histoire narrée par Marion Zimmer Bradley commence à la mort Ambrosius Aurelianus qui fut un parent proche de Uther Pendragon (qui deviendra le père d'Arthur).

Marion Zimmer Bradley oriente son récit du point de vue féminin. Ainsi, on suit à tour de rôle les personnages de Igerne (la femme de Uther Pendragon), Morgane (fille de Uther Pendragon et soeur du roi Arthur), Maurgause (soeur d'Igerne, tante de Morgane et Arthur), la tête à claque Guenièvre (femme d'Arthur).
J'ai beaucoup aimé le premier tome « Les Dames du lac ». On suit sur une longue période l'arrivée sur le trône de Uther Pendragon, puis l'enfance d'Arthur et de Morgane, l'éducation de Morgane par Viviane (qui est la Dame du lac), la bataille des saxons. Bref, le récit est riche et très intéressant.
On y découvre l'Île mystérieuse d'Avalon, un berceau de mythe, de mystère et de magie – un endroit parfois sombre, mais nous laisse rêver.
On y découvre déjà les prémices d'une vie torturée, celle de Morgane. En toile de fond, on assiste déjà à une guerre entre deux religions – celle de l'ancien monde et celle du christianisme. On découvre le pays en pleine mutation.

Si le premier tome était très bon, le second intitulé « Les brumes d'Avalon » est juste excellent. Pourtant rien ne laissait présager d'une telle puissance littéraire lorsque l'on tourne les premières pages. Lent à démarrer, avec un récit tourné vers l'Amour et les intrigues sentimentales ainsi que les retrouvailles, la suite n'est que pure délectation. Et la maîtrise de Marion Zimmer Bradley est parfaite. Les personnages sans saveur – à l'exception de Morgane – dans le premier tome, prennent ici une dimension supérieure. Comment ne pas rester de marbre avec la jouvencelle Nimue, le barde Kevin ou bien encore la vie de souffrance de Morgane.
La plume est attendrissante voire émotive et on s'en prend plein la tronche. L'histoire d'un amour impossible entre Lancelot et Guenièvre – le beau Lancelot qui hypnotise toute la gent féminine. Comment ne pas être jaloux d'un tel pouvoir séducteur. Pourtant Lancelot est un être torturé – tout comme l'ensemble des protagonistes.

Il y a bien quelques longueurs ici ou là, mais au final c'est un récit qui frappe en plein coeur. Il est vrai que j'aurais aimé découvrir les faits héroïques des chevaliers de la table ronde, d'en savoir davantage sur Uther Pendragon, d'avoir plus d'effets magiques. Pourtant, la plume sensible de l'auteure m'a sustenté.
J'ai été un peu déçu de voir si tardivement Camelot et si peu détaillé, tout comme l'absence de Perceval. Ce livre si bon, m'a donné l'envie de poursuivre dans les légendes arthuriennes et celle de Pendragon.
Merci encore une fois pour cette magnifique odyssée. Un roman à lire. On notera la présence salvatrice d'un descriptif (un peu trop détaillé) sur les principaux personnages. Il est vrai que l'on se perd facilement avec tous ces protagonistes.
Commenter  J’apprécie          272
J'avais lu ce livre à sa sortie en 1984 et je me souviens de l'avoir beaucoup aimé. Je l'ai relu avec grand plaisir dans le cadre d'un challenge.

Marion Zimmer Bradley nous raconte la légende arthurienne avec un immense talent, et d'ailleurs ce très beau livre a reçu le prix Locus. La magie y tient un petit rôle, il y a aussi un peu de fantastique, mais l'histoire est racontée avant tout d'un point de vue humain. Nous sommes en Angleterre autour de l'an 500. La jeune Ygerne a été élevée à Avalon par sa soeur Viviane, la Dame du lac, avant d'être mariée à Corlois, duc de Cornouailles à l'âge de quinze ans. Elle n'aime pas spécialement son mari, mais elle l'apprécie parce qu'il la traite avec respect. Elle vit à Tintagel avec sa fille Morgane et sa jeune soeur Morgause. Corlois aimerait avoir un fils, mais, Viviane prédit à sa soeur qu'elle aura ce fils avec un autre homme, ce qui lui paraît tout à fait impossible. A la mort du roi Ambrosius, Corlois et sa femme se rendent à Londres pour le couronnement d'Uther Pendragon, le nouveau Haut roi. Et c'est là que la vie d'Ygerne bascule lorsqu'elle tombe amoureuse du roi. Son mari s'en aperçoit, mais elle lui reste fidèle, même s'il en doute fortement et séquestre sa femme dans leur forteresse tandis qu'il rompt son serment et déclare la guerre à Uther, qui le vaincra et se mariera enfin avec Ygerne après avoir engendré Arthur. La légende est en route, Morgane en est la narratrice, elle raconte ses souvenirs après la mort d'Arthur, une fois que tout est fini.

Ce livre raconte les évènements depuis le mariage d'Ygerne jusqu'au moment où Arthur trahit son serment envers Avalon. La fin de la saga se trouve dans Les brumes d'Avalon.Tout le monde connaît la légende d'Arthur, si importante dans la culture occidentale et toujours actuelle, comme le prouve le succès de la série Kaamelot. Ici pas d'humour ou de situation décalée, mais l'histoire vue essentiellement du point de vue des femmes, en particulier Guenièvre, Viviane et Morgane, cette dernière étant le pivot du roman. L'île d'Avalon s'éloigne s'éloigne peu à peu dans la brume, c'est la fin d'un monde, celui de Viviane et Merlin. Ce monde pacifique veut bien cohabiter avec les chrétiens, mais ceux-ci ne sont pas ouvert du tout au partage, leur vérité ne peut qu'être unique comme leur Dieu. Depuis deux siècles ces vérités s'affrontent mais on arrive au moment clé où le christianisme l'emporte. Arthur a été élevé dans le respect des deux cultures, il a prêté serment à l'Eglise et à Avalon, mais Guenièvre est une chrétienne fervente et plutôt bornée. Elle pense que sa stérilité est une punition divine, aussi persuade-t'elle son mari de couper ses liens avec Avalon.

Les femmes tiennent un rôle prépondérant dans ce roman, la magie joue un rôle très mineur, même si elle donne une ambiance fantastique à certains passages. Deux mondes s'affrontent et les chrétiens n'y jouent pas le beau rôle, il y sont montrés comme particulièrement bornés et intolérants. Viviane, Merlin, Kévin et Morgane y sont présentés comme des humains et non des être fantastiques, même s'ils ont cette réputation auprès des autres personnages. Les histoires d'amour jouent un grand rôle dans cette histoire, en particulier les amours contrariées, même si les gens d'Avalon sont beaucoup plus ouvert à la question, l'amour y étant vu comme naturel et non source de culpabilité sans fin.

Un magnifique roman que j'ai eu grand plaisir à relire.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          231
C'est ce roman qui m'a donné envie d'en savoir plus sur les légendes Arthuriennes. Il est génial, très bien écrit, captivant, plein de magie, de mystères et de secrets. Les femmes y ont une place de choix. C'est très intéressant de vivre cette épopée du Graal de leurs points de vue. Une Morgane fascinante et merveilleuse ; et pas uniquement pleine de ténèbres et d'ombres comme on peut la décrire parfois. Un de mes livres préférés que je relirai avec plaisir et que je recommande chaudement !
Commenter  J’apprécie          191
Je découvre sur le tard ce classique qui revisite les légendes arthurienne. Enfin "arthurienne", c'est un bien grand mot car il s'agit surtout du destin de ces dames, et c'est bien plus intéressant.

En effet nous allons suivre l'histoire d'Ygerne, mère d'Arthur et de Morgane. Morgane, la si étrange Morgane, perdue entre deux monde. On retrouve également l'intrigante Morgause, Viviane, la Dame du Lac... Tant de figures fortes et passionnantes !

Bon je dois avouer que le personnage de Guenièvre, lui, m'a un peu fatigué par moment : elle pleure quand même très mais très souvent dans le livre...

Mais bref ce premier tome est vivant, enthousiasmant, revigorant. Je vais poursuivre la suite de cette saga avec gourmandise ^^
Commenter  J’apprécie          170
Quand on lit des textes médiévaux ou des romans de la Tables Ronde, il faut bien admettre que si les personnages masculins sont flamboyants, travaillés et complexes, les personnages féminins, eux, sont un peu fades voire carrément ennuyeux quand ils ne sont pas monolithiques.

Morgane? Ou Morgause, d'ailleurs, on ne sait plus très bien... Une mauvaise fée, félonne et cruelle. Viviane... Elle ne semble vivre qu'à travers son histoire d'amour avec Merlin ou pour servir le destin de Lancelot.
Quant à Guenièvre, si on s'éloigne des textes les plus archaïques qui dépeignent une reine prompte à se donner à tous les chevaliers de son roi, elle est surtout connue comme une héroïne belle et fragile, douce et pieuse transcendée par sa passion pour Lancelot. Son cas est plus complexe que ceux des deux enchanteresses mais pas plus satisfaisant puisqu'elle ne peut être que l'un ou l'autre, la douce héroïne de fatales amours ou la reine courtisane.

Bien entendu, cet état de fait n'enlève rien au charme lancinant, puissant de la légende Arthurienne (Arthur!) mais c'est un peu frustrant... Qui ne voudrait en savoir plus sur ces femmes qui entourent les héros de la geste? Et quelle saveur aurait la légende racontée à travers leurs regards? Et après tout, s'il y a des héros, pourquoi pas des héroïnes?

Ces questions devaient préoccuper Marion Zimmer Bradley et puis pour un(e) romancier(e), ces personnages sont la matière parfaite. Les personnages féminins à l'entour de la Table Ronde existent. Ils sont définis, esquissés mais manquent de textures, de couleurs... En alliant le pouvoir de l'imagination et la magie des mots à une solide documentation et une bonne connaissance des textes, on peut réinventer les plus belles histoires sans les trahir et en leur conférant un souffle nouveau, qui s'ajoutera à tous les autres, ceux d'avant et ceux d'après. C'est aussi ça qui rend les histoires éternelles et qui assure leur immortalité aux héros. C'est à ça qu'on reconnait les bonnes histoires.

Ainsi "Les Dames du Lac" prend le parti de relater la vie d'Arthur et la quête du Graal du point de vue des femmes de la légende: Viviane, Guenièvre et, ma préférée, Morgane en tête, suivies de près par Ygerne et Morgause.
La saga de Marion Zimmer Bradley se sert donc d'un angle inédit mais non contente d'opérer ce glissement de point de vue, elle nous transporte également dans un monde bien différent de celui de Robert de Boron, Chrétien de Troyes et consorts... Le moyen-âge des romans n'est pas (encore) celui des troubadours et des croisades. Il est celui qui suit juste la chute de l'Empire Romain et des premières années du christianisme, celui des bardes, des clans et surtout celui des druides. Il est la scène des derniers affrontements -tragiques- entre deux fois qui se déchirent et des premiers tournois. La magie est plus druidique que merveilleuse ici et les célébrations de Beltane n'ont rien d'innocent, le sang coule et les batailles sont aussi meurtrières que les passions et les complots qui fleurissent, que les idéaux qui s'entrechoquent comme les épées au mont Badon.

Le roman s'ouvre sur la belle Ygerne... Mal mariée au seigneur Gorlois de Cornouailles, cette fille d'Avalon et des druides lui a donné une fille, une petite brune au teint dorée comme celui d'une fée, Morgane, et en haut de ses remparts, elle attend la visite de sa sœur et grande prêtresse Viviane et du druide Merlin. Ils viennent lui annoncer qu'encore une fois, elle va servir la grande déesse et leur dessein en donnant un fils au roi qu'ils se sont choisis: le seigneur Uther, dont le cœur penche du côté de l'ancienne foi-celle des druides- quand Gorlois s'est donné au Christ et à ses prêtres... Ygerne aura beau s'en défendre, l'histoire est connue: elle succombera au Pendragon et de cet amour foudroyant naîtra Arthur qui deviendra à son tour un grand roi, le plus grand que la Bretagne ait connu.
D'Ygerne, nous passerons à Morgane que l'on peut considérer comme LE personnage principal et le roman suit un cours chronologique fidèle à la légende mais enrichi.
On verra Uther devenir roi et les dangers encourus par Arthur; on suivra Morgane chez sa tante Viviane pour être initiée au culte de la Grande Déesse; on rencontrera Lancelot qui brisera son cœur de prêtresse; on frémira à la partie d'échecs jouée par Merlin et Viviane; on saura où a été forgée Excalibur; on se méfiera de la vénéneuse Morgause; on croisera la frêle Guenièvre qu'on choisira ou pas d'aimer; on sera témoins des tourments des uns et des autres, des passions interdites et de la lutte d'Avalon pour ne pas mourir.
Si les personnages féminins sont au tout premier plan, leurs comparses masculins ne manquent pas de profondeur et d'intérêt: le traitement qui est fait de Merlin est complètement inédit et m'a dérouté la première fois, Gorlois manque sans doute un peu de complexité quant à lui... Lancelot et Arthur sont, eux, de véritables réussites, pétris de doutes et donc d'humanité. Ils sont fidèles à eux-même, tout en gagnant en sensibilité et cela leur sied bien.
Mais revenons à ces héroïnes: là pour le coup, la légende en prend un coup. Morgane est représentée comme une femme tourmentée, malheureuse et aimante, victime de sa réputation. Elle cherche à faire entendre sa vérité avec le récit de son existence. J'aime tellement quand on révise le cas des "méchants", quand on explique, quand on creuse. Elle gagne en sympathie comme en complexité. Elle est une réussite! Guenièvre n'est, en revanche, pas aussi sympathique qu'a l'accoutumée... J'ai adoré la détester, c'est dire!
Viviane est ambiguë même si elle nous est racontée par Morgane... Morgause et Ygerne sont moins complexes mais étrangement, on s'en contente...

C'est une vraie réussite, pour moi en tout cas. Le mélange prend à chaque fois tant l'ouvrage est riche, rythmé autant que bien construit et pensé. Ce roman est une décoction subtile qui mêle habilement magie et batailles, amours et croyances, légende et modernité. Décoction portée par un souffle puissant, fascinant et nimbée dès ce premier volume de l'esquisse d'une déchirante mélancolie.


Commenter  J’apprécie          172
En grande fan de la légende arthurienne, ce livre ne pouvait que me plaire et ça a été le cas. L'histoire du roi Arthur et de ces chevaliers est ici racontée du point de vue de femmes. Oublié Arthur, Lancelot et Merlin... Igerne, Guenièvre et Morgane tiennent ici les premiers rôles et nous entrainent avec elles sur l'ile d'Avalon ou à TIntagel, et force est de constater que le récit est passionnant, malgré un début un peu ennuyeux. Les récits de chevalerie ont bien sûr toujours leur place, mais ce sont les questionnements de ces femmes qui sont mis en avant: fidélité, amour et maternité.
La seconde partie du récit est déjà dans ma bibliothèque et sera lu sous peu.
Commenter  J’apprécie          170
Résumé : "La légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes qui tiennent les premiers rôles: Viviane, la Dame du Lac, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la fée, soeur et amante du grand roi... Cette épopée envoûtante relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au coeur de la Grande-Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre."

Avant même qu'Arthur ne soit venu au monde, son destin, celui d'Ygerne de Cornouailles sa mère, de Morgane la fée, sa demie soeur...tout était écrit et joué d'avance.
Dans ce premier tome des dames du lac, l'histoire légendaire du roi Arthur et de ses chevaliers de la table ronde se met doucement en place. Mais dans ce livre, ce sont les femmes qui sont mises à l'honneur. L'auteure nous offre une version quelque peu différentes de celle que nous connaissons, centrée sur les femmes. Nous découvrons Avalon et ses prêtresses, ainsi que les reines et princesses de la Grande Bretagne de l'époque.
L'écriture de Marion Zimmer Bradley est profonde et claire.
Ce que j'aime dans ce livre c'est qu'il n'y ait pas de parti prit. Morgane n'y est pas la terrible sorcière que nous avons l'habitude de nous décrire, Viviane, la dame du lac n'est sans doute pas si douce et blanche que ça. Merlin à des côtés sombres...
Bref, chaque personnages à ses failles et elles concourent à ce que ces derniers nous content une version réaliste de la célèbre légende.
Commenter  J’apprécie          170
Une relecture de la légende arthurienne, qui valorise les femmes et la magie en nous plongeant dans le haut moyen-âge. Passionnant et envoûtant.
Commenter  J’apprécie          160
Depuis des siècles, la légende arthurienne a été écrite et réécrite par des hommes, du point de vue des hommes. Les héros de ces récits étaient Arthur, Merlin et Lancelot, tandis que les femmes étaient réduites à leur sexe : simple reine incapable d'avoir un enfant, ou sorcière maléfique qui envoûte les hommes.

Dans les années 80, Marion Zimmer Bradley relève le défi de réécrire cette légende mais uniquement du point de vue des femmes. Elle réinvente la légende pour leur donner le place qui leur était dûe, tout en incluant un message de féminisme et de sororité très fort. Morgane, le personnage central, restera indépendante et fidèle à sa foi tout au long du récit, tout en vivant sa sexualité de manière libre (la notion du consentement revient aussi à plusieurs reprises). Elle refusera la domination masculine qui s'impose peu à peu en pays celte, à contre courant avec le mouvement général.

Car les Dames du Lac, c'est aussi l'histoire d'un peuple dont les croyances païennes sont progressivement remplacées par le Christanisme. le livre est orienté sur cette question, tout en prônant la tolérance de chaque religion. Toutefois, c'est aussi une dénonciation du joug chrétien qui a été imposé, aux dépens des fois différentes. le côté spirituel est très fort, souvent à la limite avec le surnaturel, ce qui donnait au roman une ambiance magique.

Les Dames du Lac est donc un roman que je vous conseille fortement, même si je lui ai trouvé quelques défauts (une plume un peu naïve, et des personnages qui auraient gagné à être un peu plus approfondi). C'est dans tous les cas un livre qui m'a marquée, et que je ne suis pas prête d'oublier !
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (3980) Voir plus



Quiz Voir plus

Généalogie Arthurienne selon Marion Zimmer Bradley

Fille de Ygerne et de Gorlois, Duc de Cornouailles, je suis l'enseignement des prêtresses de l'Ile Sacrée d'Avalon pour succéder à ma tante Viviane, la Dame du Lac, je suis (la Fée):

Morgause
Niniane
Elaine
Morgane

14 questions
79 lecteurs ont répondu
Thème : Les Dames du Lac, tome 1 de Marion Zimmer BradleyCréer un quiz sur ce livre

{* *}