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Critique de rotsenamrub


Impressions nuancées suite à cette lecture.
J'ai bien sûr été touché par les souffrances endurées par cet "enfant loué" et ulcéré par les comportements cruels de sa "famille d'accueil" ainsi que par la passivité complice, à une exception près, du reste de la communauté.

L'exploitation d'enfants issus de familles très pauvres à cette époque n'était pas l'apanage des Etats Unis d'Amérique.
Ce phénomène à existé et perdure aujourd'hui encore partout où la misère est telle qu'une famille ne peut plus subvenir aux besoins vitaux de ses enfants. Elle se tourne alors vers cette opportunité factice qui consiste à confier un ou plusieurs de ses rejetons à une famille, ou à une entreprise, qui assurera gîte et couvert contres d'équivoques menus services.

Ces dramatiques extrémités sont-elles plus insoutenables quand elles sont vécues dans le pays se proclamant protecteur de toutes les libertés?
Certes non, mais elles bénéficient naturellement de cet insupportable effet loupe associé à tout ce qui survient outre-Atlantique; comme, par exemple, le sauvetage par les pompiers d'un chaton égaré dans les frondaisons d'un prunier dans une bourgade de l'Illinois qui tournera en boucle sur nos chaînes d'info alors que, dans le même temps, des centaines d'êtres humains périront de faims ou de violences aux quatre coins de la planète sans qu'il ne soit jugé utile d'en parler si ce n'est au moyen d'un bandeau texte aussi fugace que laconique au bas de l'écran.

Pour en revenir au roman de Joan Brady, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain, le récit fragmenté de la vie du personnage principal nous amène à ressentir avec beaucoup de réalisme l'Amérique du début du siècle.
Les dommages collatéraux de l'esclavage sur les descendants de ses victimes sont habillement suggérés. Suivant une tradition romanesque humaniste, l'auteur, à partir d'un drame et d'une souffrance personnelle étend sont propos à l'universel.

Quant à la forme, je reste toujours circonspect lorsqu'il s'agit d'en juger à partir d'une traduction mais précisons toutefois que la construction du récit peut parfois porter à confusion et que le style est souvent inégal d'un passage à l'autre.
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